Nonetheless

giac the lad a écrit:

TENNANT : Mais concernant la vidéo de « Loneliness », elle a été dirigé par un photographe de mode qui nous a été conseillé. Je ne crois pas avoir vu de clips ces 35 dernières années où l’on voit des hommes avoir des relations sexuelles dans les toilettes. Même moi, quand j'ai vu ça, j'ai levé les yeux au ciel.

Je suis content de voir que Neil est d'accord avec moi :-)

Sympa cette interview. Ils ont l'air tellement plus sympa que ce qu'ils montrent quand on les croise

plumesdanges a écrit:

Sympa cette interview. Ils ont l'air tellement plus sympa que ce qu'ils montrent quand on les croise

Tu les as croisé souvent Pluminette? A la sortie des concerts? Ils vous évitent?

giac the lad a écrit:

plumesdanges a écrit:

Sympa cette interview. Ils ont l'air tellement plus sympa que ce qu'ils montrent quand on les croise

Tu les as croisé souvent Pluminette? A la sortie des concerts? Ils vous évitent?

C'est surement par rapport aux sorties de concert, le plus souvent mouvementées.
La dernière fois à Paris, ils sont restés en voiture mais Neil était souriant.

Ça arrive!

Les petites bon-bons sont un groupe de musique us du debut des années 70.

Justement je me demandais d’où il avait sorti ça je me demandais si c’était un truc français ! merci Juga

Neil a annoncé que « A New Bohemia » sera le 3eme single! Et à lire toutes les critiques, c’est le titre qui fait l’unanimité

Je suis certain que les plus belles chansons ne sont pas les singles qui sont sortis (je suis sûr que c’est même les titres les + faibles mais le plus radiophoniques …)

giac the lad a écrit:

plumesdanges a écrit:

Sympa cette interview. Ils ont l'air tellement plus sympa que ce qu'ils montrent quand on les croise

Tu les as croisé souvent Pluminette? A la sortie des concerts? Ils vous évitent?

Oui ils nous fuient comme la peste, je sais pas pourquoi

L'an dernière à Paris on les a vu arriver, j'ai lancé un petit please Neil pour montrer qu'on était là

Il m'a regardé, genre soulé, ils sont rentrés dans l'Olympia. Le tour manager a pris le relai. Ils ont signé 3-4 cd. Min vinyl n'a été signé que par Neil

Je leur avait fait passer un petit colis avec des spécialités de lorraine et surtout une lettre très importante pour moi

J'avais laissé mon mail et mon adresse, au cas où..j'ai même jamais su s'ils avaient reçu le paquet

La seule fois où ils ont pas tiré la tronche c'est quand on a pu discuter avec eux 5 minutes, en Decembre 2009

Depuis, j'ai beau attendre gentiment, rien à faire

J'me dis parfois que c'est moi qui les fait fuir ^^

plumesdanges a écrit:

giac the lad a écrit:

plumesdanges a écrit:

Sympa cette interview. Ils ont l'air tellement plus sympa que ce qu'ils montrent quand on les croise

Tu les as croisé souvent Pluminette? A la sortie des concerts? Ils vous évitent?

Oui ils nous fuient comme la peste, je sais pas pourquoi

L'an dernière à Paris on les a vu arriver, j'ai lancé un petit please Neil pour montrer qu'on était là

Il m'a regardé, genre soulé, ils sont rentrés dans l'Olympia. Le tour manager a pris le relai. Ils ont signé 3-4 cd. Min vinyl n'a été signé que par Neil

Je leur avait fait passer un petit colis avec des spécialités de lorraine et surtout une lettre très importante pour moi

J'avais laissé mon mail et mon adresse, au cas où..j'ai même jamais su s'ils avaient reçu le paquet

La seule fois où ils ont pas tiré la tronche c'est quand on a pu discuter avec eux 5 minutes, en Decembre 2009

Depuis, j'ai beau attendre gentiment, rien à faire

J'me dis parfois que c'est moi qui les fait fuir ^^

Oui mais je suis sur que tu as déjà plein de trucs signés d'eux. Après tu ne peut pas t'accaparer le groupe, ils mettent volontairement une distance entre eux et les fans.
Et je me souviens qu'à Londres tu est parti toi même alors que même pas 5 minutes après Neil est sorti. Bon il a passé juste 6 secondes pour signer, il est vrai

jugamera a écrit:

plumesdanges a écrit:

giac the lad a écrit:

plumesdanges a écrit:

Sympa cette interview. Ils ont l'air tellement plus sympa que ce qu'ils montrent quand on les croise

Tu les as croisé souvent Pluminette? A la sortie des concerts? Ils vous évitent?

Oui ils nous fuient comme la peste, je sais pas pourquoi

L'an dernière à Paris on les a vu arriver, j'ai lancé un petit please Neil pour montrer qu'on était là

Il m'a regardé, genre soulé, ils sont rentrés dans l'Olympia. Le tour manager a pris le relai. Ils ont signé 3-4 cd. Min vinyl n'a été signé que par Neil

Je leur avait fait passer un petit colis avec des spécialités de lorraine et surtout une lettre très importante pour moi

J'avais laissé mon mail et mon adresse, au cas où..j'ai même jamais su s'ils avaient reçu le paquet

La seule fois où ils ont pas tiré la tronche c'est quand on a pu discuter avec eux 5 minutes, en Decembre 2009

Depuis, j'ai beau attendre gentiment, rien à faire

J'me dis parfois que c'est moi qui les fait fuir ^^

Oui mais je suis sur que tu as déjà plein de trucs signés d'eux. Après tu ne peut pas t'accaparer le groupe, ils mettent volontairement une distance entre eux et les fans.
Et je me souviens qu'à Londres tu est parti toi même alors que même pas 5 minutes après Neil est sorti. Bon il a passé juste 6 secondes pour signer, il est vrai

En fait ça c'est mon truc. Partir 2 minutes avant qu'ils n'arrivent ^^

A Londres, j'étais très malade, j'ai du m'absenter quelques minutes. Vla pas que Chris est arrivé, il a discuté 2 minutes avec Lionel et Sébastien (il me semble que c'était lui). J'avais attendu des heures, je pars 10 min bal xD

Première critique de fan (très succincte) d’un disquaire anglais qui a eu la chance de recevoir le vinyle aujourd’hui !

«  Je vais freiner mon enthousiasme car je n’ai pu écouter l’album seulement à moitié. MAIS il y a beaucoup de choses que nous aimerons sûrement, alors qu’on croyait qu’un album art/pop des PSB n’était plus possible dans leur discographie à présent.

Surtout après Hotchpooch (jeu de mots qu’on peut traduire par « foutoir de clébard !», c’est comme ça qu’il appelle HOTSPOT qu’il n’a pas aimé !) mais c’est peut-être, juste peut-être, une réaction palpable (il parle des PSB) à la médiocrité de cet album.

Mélodieux et mélancolique, automnal et « été indien-esque! ». James Ford mérite des éloges. »




Bien sûr, pas d’accord pour Hotchpooch qui contient plein de jolies chansons ^^

"Bien sûr, pas d’accord pour Hotchpooch qui contient plein de jolies chansons ^^"

Je valide, il y a de beaux morceaux tout comme il y en a des mauvais dans d'autres albums également

Moi aussi je passe mon temps à défendre Hotspot (que j'écoute plus souvent que Super).

Je suis d’accord avec vous 2!

Le bouquin de hotspot était plus beau avec des belles images, pas juste les lyrics sur simple papier.

Par contre la pochette, c’est une des pires …
Si « Invisible » avait été un single d’ELYSIUM, j’aurais pris cette photo là, mais pas pour un album

Et pour ceux qui étaient présents hier pour l’écoute de l’album, voilà un résumé de leurs premières réactions

Pour beaucoup, la production est de premier ordre. Sur le plan sonore, il y a une vraie cohésion et c’est très différent de la trilogie avec Stuart Price. Tout le monde loue le travail fait par James Ford sur le bon dosage des cordes et le côté orchestral mêlé aux synthétiseurs et un grand soin a été apporté à chaque intro et outro

La première moitié de l'album fait l’unanimité : « Feel », « Why Am I Dancing? », « New London Boy » et « A New Bohemia », avec leurs airs nostalgiques et romantiques, remportent tous les suffrages
« Feel » pour certains auraient l’énergie de « Love is a Bourgeois Construct ».
« Why Am I Dancing? » monte en puissance avec son synthé lancinant et le rap au milieu de « New London Boy » comme on a pu l’entendre dans le documentaire, s’est fortement inspiré de « The Message » de Grand Master Flash.
« A New Bohemia », ballade au piano accompagnée de cordes, apparaîtrait comme un classique instantané

« The Schlager Hit Parade » divise mais comporte plein de termes allemands rigolos, ça rappellerait « Shameless » par endroits

Certains doutent pour « The Secret of Happiness » et son côté lounge/easy listening (c’est bien ce qu’on entend dans le documentaire après 28min dans la séquence dans l’avion), certains le comparent au thème de « Love Boat » et comme ça avait été dit « Between Two Islands »

« Bullet for Narcissus » a aussi été globalement bien accueilli et serait un banger

« Love is the Law » a fait aussi beaucoup d’effet avec son festival de cordes et serait une très bonne chanson de fin d’album (et l’outro est bien ce qu’on entend à la fin du documentaire avec la montée en puissance des cordes)

La voix de Neil est bien mise en avant et semble comme la cerise sur ce gâteau moelleux. L’album rappelle YES par endroits, RELEASE pour les guitares et la profondeur de certaines chansons de FUNDAMENTAL, mais NONETHELESS sonne aussi comme rien d’autre de ce qu’ils ont pu faire auparavant, ce qui en fait un album original à part entière

Là je ne lis pas, je ne veux pas être influencé ^^

Oh moi avec tout ce qu’ils ont déjà dit en interview, et les extraits qu’on a pu entendre dans le doc, j’ai l’impression de connaître déjà l’album en gros mais j’attends la confirmation de mon ressenti vendredi et les chansons en entier bien sûr! Mais je sais déjà qu’il y aura de grandes chansons dessus à la « Leaving », comme j’aime !

Merci Giac, je connais les snippets du doc et les singles et ca donne bien envie. Hate de découvrir les nouvelles chansons.

Pet Shop Boys : « C'est notre album queer »

Le 15eme album studio des titans de la pop est inspiré par les pionniers queer et les expériences qui ont formé Neil Tennant. Le duo revoit avec nous leurs quatre décennies dans la musique, de la dispute avec Drake à la raison pour laquelle la série It's A Sin était "douloureuse à regarder"

À côté d'une salle de conférence au siège social de leur maison de disques Parlophone à Londres, Neil Tennant et Chris Lowe des PSB, divinités de la synthpop, signent des copies de leur 15eme album "Nonetheless", alors que des anecdotes tumultueuses fusent, et que les noms sont nonchalamment lâchés comme des mégots de cigarettes.

Tennant raconte sa rencontre avec le chancelier de l'époque, George Osborne, lors d'une fête lors de laquelle il a sollicité les conseils du chanteur, comparant sa relation avec le Premier ministre au duo qui a le plus vendu dans la pop britannique. « Quel est votre secret à vous et Chris Lowe pour vous être débrouillés si bien sur une si longue période ? », a-t-il demandé », se souvient Tennant. « Moi je pense uniquement à moi et à David Cameron... » avait-il dit.
Ou dans les coulisses d'un concert à New York lorsque le comédien Mike Myers a admis timidement qu'il avait combattu l'insomnie en écrivant des parodies de chansons de Pet Shop Boys au milieu de la nuit. « J'ai répondu : « En avez-vous de bonnes? Y en a-t-il que nous pourrions utiliser ? ». Tennant rit, lui qui conserve son penchant d'ancien rédacteur en chef de Smash Hits pour les bons mots qui font de l'effet. Le claviériste et co-compositeur Chris Lowe, quant à lui, se souvient que Liam Gallagher lui a dit lors d’une afterparty d'Oasis : « Tu es comme moi. Tu ne fais pas vraiment grand chose sur scène, n'est-ce pas ? »

« Alors qu’on sait tous que c’est toi qui fait tout ! », dit Lowe à Tennant, sa langue coincée dans la joue pour se retenir de rire. « J'ai vu le DVD des Jeux Olympiques de Londres. Toi avec George Michael - Je ne pense pas que quelqu'un fasse plus de kilométrage que vous lors une performance ! » en faisant référence à leur parcours en chars lors de la cérémonie de clôture.

« Une fois, j'ai compté tous mes pas au cours d'une performance », soupire Tennant. « Je me suis dit : c'est tout ?! Ce n'était rien ! »

Regarder la dynamique du couple donne l'impression d'être une bouteille de vin au milieu de la table lors d'un bon dîner, alors qu'ils se racontent leurs histoires et se délectent en se faisant rire l’un et l’autre. Portant un pull à col roulé noir chic et des lunettes rondes, Tennant (érudit, urbain) dirige la conversation, tandis que Lowe, vêtu d'un sweat à capuche - aujourd'hui sans ses lunettes de soleil et ses fameux couvre-chefs qui lui donnent une présence énigmatique sur scène - lance malicieusement des punchlines sardoniques comme des boules puantes.

Depuis qu'ils se sont rencontrés pour la première fois au hasard dans un magasin de hi-fi sur King's Road à Londres en 1981, ils se sont dévoués à maintenir la pop à un niveau très élevé, en appliquant leurs idéaux de l’art à la culture populaire, avec un CV qui comprend 22 singles au Top 40, des comédies musicales dans le West End, des ballets, un film d'avant-garde et des collaborations avec David Bowie, Liza Minnelli, Derek Jarman, Brandon Flowers, Dusty Springfield et Johnny Marr.

Leur catalogue incomparable regorge de références culturelles et aborde une panoplie de sujets allant de l'utilisation de la lumière stroboscopique sur la piste de danse pour éclairer la cupidité des années 80 lors de leurs débuts en 1986 avec l’album PLEASE, à l’élaboration d’une soirée imaginaire tendrement dessinée entre un écolier et Eminem sur le morceau de 2002 "The Night I Fell In Love". Leurs styles musicaux ont emprunté à l'italo-disco et ont échantillonné de la musique classique ; pour avoir un aperçu de l'ampleur de leur palette, il vous suffit de jeter un coup d'œil à la synthèse Spotify de fin d'année de Tennant.

« Ce que je trouve à la fois intéressant et intrusif », dit-il. « Vous pensez : oh, vous avez vraiment tout comptabilisé ?! Comme lorsque vous activez Word et qu'il est écrit "Content de vous revoir". Vous pensez : pourquoi ? Que s'est-il passé quand je n'étais pas là ? » Quoi qu'il en soit, son morceau le plus écouté a été celui de la mystique du XIIIe siècle, Hildegard von Bingen, nichée aux côtés de "Silent Running" de Gorillaz et de "As It Was" de Harry Styles, que Tennant modifie instinctivement en "As It Were".

« Si jamais Neil chante « of » au lieu de « have », ce sera la fin des Pet Shop Boys », explique Lowe. « Si notre prochain single s'appelle « I Should of Told Ya », les PSB seront morts », acquiesce Tennant.

L'éclectisme et le contrôle de qualité inaltérable ne sont pas amoindris sur "Nonetheless" (publié le 26 avril), principalement écrit pendant le confinement de la COVID-19, qui a vu Tennant apprendre tout seul à programmer GarageBand, avec l'encouragement de Lowe. Contrairement au purisme électro de leur trilogie d'albums dirigés par Stuart Price ("Electric" de 2013, "Super" de 2016 et "Hotspot" de 2020), "Nonetheless" sonne plus somptueusement orchestral, et a vu le duo travailler avec le producteur James Ford, qui a choisi de combiner les "cordes qui éveillent le cœur" de son travail avec The Last Shadow Puppets aux synthés analogiques de son groupe Simian Mobile Disco. De plus, Tennant a admiré sa composition récente "The Car" avec les Arctic Monkeys en 2022 : "J'aime les Arctic Monkeys, alors que leurs fans pensent qu'ils sont devenus un peu bizarres"

L'une des pistes les plus remarquables de "Nonetheless" est la madeleine de Proust que provoque « New London Boy », une saynète du passage à l'âge adulte que Tennant décrit comme se produisant entre le deuxième et troisième couplet de leur single magistral de 1990 "Being Boring". Il détaille l'arrivée de Tennant aux cheveux rouges, amoureux de Bowie, dans la capitale en 1973, partageant un appartement avec « toutes sortes de jeunes de 18 ans, glam-rock et aux cheveux teints, portant des Oxford et des talons plate-forme dans le milieu de la nuit gay de Soho, le Chaguaramas. On découvrait notre sexualité et je voulais devenir une pop star, alors la phrase de la chanson : « Vais-je aller jusqu'au bout ? » a un double-sens », dit Tennant.

À milieu de la chanson, il rappe: "Les Skinheads se moqueront de toi/ Ils t’appelleront pédé / Mais tu auras le dernier mot/ Car il y a une brique dans ton sac!", faisant référence aux abus qu’il a subit par des voyous d'extrême droite et à une drag queen dans sa ville natale de Newcastle qui cachait une brique dans son sac à main pour se défendre. « Le morceau de rap rappelle le style de « West End Girls » - qui, soit dit en passant, est mon style de rap parlé instinctif... »

« Instinctif ou le seul ? » ricane Lowe.

« Non, non, j'ai fait d'autres styles de rap », réplique Tennant. "Mais comme tu le soulignes, le rap moderne comporte beaucoup plus de mots, alors que le style classique de Grandmaster Flash du début des années 80, qui est l'école à laquelle j'appartiens, n’utilise pas autant de mots. En outre, j'aime son rythme parce que vous pouvez comprendre les paroles. »

« On aurait dû t’auto-tuner et te transformer en Drake ! » conclut Lowe.

Bien que "Nonetheless" ait commencé comme une simple collection de chansons, Tennant pense qu'il est inconsciemment imprégné d'une sensibilité gay. "Je pense que c'est notre album queer", annonce-t-il en grande pompe, avant que Lowe ne sape son point de vue en se moquant : "Vraiment ?! Je reprends ma copie... »

Tennant - un interviewé qui n'a pas peur de vous montrer sa marginalité - cite le morceau dramatique qui clôt l’album, "Love Is The Law", qui détaille le séjour post-prison d'Oscar Wilde à Nice, en France, en regardant le manège de la drague en extérieur sur la Promenade des Anglais. « Donc, le langage que j'essaie d'utiliser est le langage des transactions sexuelles - « du commerce » -« aller à la pêche », l'argot américain pour ramasser quelqu'un. »

Le somptueux "A New Bohemia" aux sonorités de la pop française des années 60 provient d'une démo de Lowe intitulée "Avant Garde", et a son origine suite à une exposition que Tennant avait vue sur la troupe d'art conceptuel queer des années 1970, Les Petits Bon-Bons, qui étaient affiliés à Lou Reed et au pionnier disco de "You Make Me Feel (Mighty Real)", Sylvester. De plus, la vidéo du premier single, le punchy "Loneliness", montre un glory-hole, tandis que le morceau disco chatoyant "Dancing Star" relate la défection de la légende du ballet gay Rudolf Noureev, de la Russie vers l'Ouest pendant la guerre froide.

Tennant est sorti du placard publiquement en tant que gay dans le magazine Attitude en 1994, mais craignait que les Pet Shop Boys soient classés de manière réductrice en tant que « groupe gay ». A-t-il l'impression que les choses ont changé ? On peut supposer que Troye Sivan et Olly Alexander sont moins susceptibles de faire face au préfixe « pop star gay » ?

Il n'est pas si sûr, mettant en évidence un sketch du Saturday Night Live de 2023 où l'acteur Timothée Chalamet dépeint Sivan comme un minet-démoniaque qui bouge du bassin. « Je veux dire, vous voulez essentiellement que Timothée Chalamet imite Troye Sivan parce qu'il le fait si bien. Mais ils disent : "il n'est pas célèbre, c’est juste une personnalité gay". Je ne suis donc pas sûr que votre thèse tienne la route parce que je pense que les gens pensent encore un peu comme ça. »

« Ce que je pense maintenant, c'est que ce que vous appelez la culture gay est devenue monnaie courante. Il y a plusieurs années de cela, je suis allé voir Jake Shears dans Kinky Boots à Broadway. C'était un public essentiellement hétérosexuel, et quand les drag queens sont arrivées, ils sont tous devenus hystériques. Je me suis dit : « Wow, tout cela est devenu totalement grand public » - et je pense que c'est à cause de l’émission Drag Race de RuPaul. »

"C'est comme avec la série télévisée It's a Sin", poursuit-il, faisant référence à la série dramatique de Channel 4 de 2021 mettant en vedette Olly Alexander et qui a tiré son nom du hit des PSB de 1987. « Vous sentez que la communauté hétérosexuelle a finalement fait face à la crise du sida. »

Parcourant un certain nombre de décennies, on suit un groupe d'amis dont la vie est irrévocablement changée par l'arrivée du sida, où la mort et le désir sont devenus de cruels homologues. It's a Sin a su gérer ce que les Pet Shop Boys avaient déjà accompli dans l’écriture de leurs chansons, Tennant ayant dans "It Couldn't Happen Here" en 1987, canalisé le diagnostic de son ami d'enfance Christopher Dowell, avec qui il avait formé son premier groupe dans les années 70, le folklorique Dust ; ses funérailles ont été racontées de manière émouvante dans la face B de 1989 "Your Funny Uncle". « Being Boring » (un morceau si transcendant qu’Axl Rose de Guns N' Roses s'est un jour plaint à Tennant dans les coulisses d'un concert qu'ils ne l'aient pas joué) culmine avec son couplet dévastateur : « Tous les garçons que j'embrassais / Certains sont encore là et d'autres manquent à l’appel dans les années 1990 »

« Oh mon Dieu, j'ai trouvé la série si douloureuse à regarder », dit Tennant. « Nous parlions de cela dans des chansons de l'époque, puis vous passez à autre chose, mais c'est comme des soldats se souvenant de la Première Guerre mondiale. On n'en a plus discuté depuis longtemps, mais ça se niche toujours dans votre histoire, à l'arrière de votre tête, dans vos souvenirs, la douleur est toujours là. »

En 2021, les Pets ont produit le duo « It's a Sin » entre la star de l'émission Olly Alexander et Elton John, dont les bénéfices ont été reversés à la Fondation pour le sida de ce dernier. Un an plus tôt, ils avaient publié leur collaboration avec Alexander "Dreamland" - titre inspiré du voyage d'Alexander dans le parc d'attractions éponyme de Margate, qui est devenu un hymne pro-immigration - c’était le single principal de "Hotspot". Cependant, ils révèlent qu'il avait été écrit à l'origine pour l'album "Palo Santo" de Years & Years, mais finalement rejeté. « Les deux autres », dit Tennant en se référant aux anciens membres de Years & Years, Mikey Goldsmith et Emre Turkmen, on dit que ça ressemblait à The Weather Girls « It's Raining Men »! Cette remarque ne m’a pas fait plaisir ! »

En dehors de It's a Sin, on a vu dans le drame de haute qualité, Saltburn, une version karaoké de "Rent", chantée par Barry Keoghan, utilisée pour mettre l'accent sur la différence de classes, et dans All of Us Strangers, le public a fondu en larmes après l'utilisation de leur numéro un de Noël de 1987 "Always On My Mind", signifiant que les Pet Shop Boys n'ont sans doute jamais été aussi forts culturellement depuis leur phase impériale, terme inventé par Tennant lui-même. « Ce que j'aime, c'est que dans chacun de ces différents films, nos chansons soient utilisées comme points d'intrigue », dit fièrement Tennant.

Sleaford Mods a tenté d'obtenir un nouveau hit festif avec leur reprise fidèle de "West End Girls" (assortie d'un remix des PSB), tandis que la proposition britannique à l'Eurovision cette année, "Dizzy" d'Alexander, semble être une photocopie de "It's a Sin" - une comparaison que rejette Tennant

« Quand j'ai lu des gens dire ça, je l'ai immédiatement écouté et je ne pense pas que ce soit le cas », dit-il. « Mais personnellement, je pense toujours que les Pet Shop Boys sonnent différemment de ce que tout le monde fait », observe-t-il. « Je pense que j'entends ce qu’Olly a voulu faire »

Ce mois-ci marque le 40eme anniversaire de "West End Girls" - la version originale par le producteur de hi-NRG Bobby Orlando, différente du mix plus cinématographique de Stephen Hague avec lequel ils ont atteint la première place en 1986. Ayant été inspirés par le hip-hop naissant de New York, ils comptent maintenant parmi les Petheads les plus fervents, des rappeurs tels que Cardi B. En effet, lorsqu'ils ont reçu le Godlike Genius Award de NME en 2017, Skepta a pu être aperçue au premier plan en train de chanter "West End Girls" à pleins poumons. Drake a même fait la une des journaux l'année dernière pour une interpolation non autorisée de la chanson ; une situation qui a incité le duo à l'interpeler sur les réseaux sociaux.

"Tout est réglé maintenant, mais je dois dire que j'ai pensé que c'était un bon morceau sur son album. Il l'a très bien chanté », dit Tennant. Pourtant, il rejette toute notion d'acceptation par la communauté rap. « Je ne pense pas que les gens le considèrent comme un disque de rap, même si c’est ce que nous avons fait. Si vous lisez un livre sur le rap, personne n'y mentionnera jamais « West End Girls » », avant que Lowe ne l'interrompe : « Attends, tu as remporté le BRIT Award du meilleur artiste HipHop/Rap cette année ! » mettant en lumière le lauréat Casisdead avec qui Tennant a collaboré sur l’album "Famous Last Words"

Tennant reste évangélique à propos de la pop, mais déplore la perte de l'art et de la poésie dans les classements et une diminution de l'attention. « Les gens utilisent l'écriture de chansons comme un journal intime maintenant, ils écrivent essentiellement sur leurs partenaires précédents ou actuels et ils s’en moquent ou se sentent triste à ce sujet », dit-il. « L'une des choses les plus libératrices quand on écrit une chanson c’est que vous pouvez être quelqu'un d'autre. C'est pourquoi je trouve la pop d’aujourd’hui ennuyeuse parce qu'écrire sur soi-même suppose que l’on soit intéressant. »

En tant qu'ancien éditeur de Smash Hits, juge-t-il toujours une pop star selon qu’il pourrait la mettre en couverture ? « En quelque sorte », confesse-t-il, avant de se demander : « Y en a-t-il beaucoup ? » Nous nous retrouvons donc à lui lancer des noms. Matty Healy de The 1975 ? « Ça se pourrait car il a des opinions sans filtre. Il est toujours bon d’avoir quelqu'un qui descende les gens. » Taylor Swift ? « Elle est juste omniprésente! », se désole Tennant. «Elle est dans l’air du temps ou quelque chose comme ça... »

Soudain, sa pensée est perturbée par les employés du label qui chantent "Happy Birthday" dans la pièce d'à côté. « Awww Neil, c'est pour toi » se moque Lowe. « Un gâteau est en route avec soixante-dix bougies dessus ! ». Tennant dont l'anniversaire fatidique approche en juillet, et Lowe âgé de 64 ans, ils ne montrent aucun signe de ralentissement, avec la tournée Dreamworld/Greatest Hits qui continue et une comédie musicale basée sur The Emperor's New Clothes, une parabole que Tennant estime être plus importante que jamais « dans cette époque qui voit la montée d’hommes politiques forts" comme Trump et Poutine. « Nous avons beaucoup d'énergie », ajoute Tennant.

Lorsqu'ils ont signé un contrat de sept albums avec EMI en 1985, leur manager de l'époque, Tom Watkins, a déclaré qu'ils ne dureraient que trois ans. « Je me suis dit : je vais te montrer ! » se souvient Tennant. Ils ont traversé leur phase impériale infaillible dans les années 80 et leur "phase de survie" dans les années 90, et pour utiliser le même langage, dans quelle « ère » sont-ils maintenant ?

« L'ère « Nonetheless », répond Tennant, en montrant comment ils continuent de chevaucher l'intemporel et l'avenir. Il conclut : « Les Pet Shop Boys sont toujours à l'ère du présent. »

Gary Ryan pour NME

L’excellent billet du cher Jérôme Soligny, fervent admirateur des Boys devant l’éternel