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 Nonetheless

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 13 Avr - 0:47


Les Archevêques de la Pop continuent quoi qu’il en soit avec leur 15ème album 4 étoiles,

Archevêque ca veut rien dire, Dieux la oui ce serait plus logique.

Bien qu'il soit peu probable que Neil Tennant et Chris Lowe renient un jour la musique de club (la preuve : le rythme haletant de « Loneliness »),

Ça veut rien dire, ils vont pas renier l'electro et faire du rock.

le duo a su élargir sa palette musicale sur « Nonetheless »,
Le journaliste vient juste de decouvrir le groupe

en faisant du story-telling luxueux (Dancing Star, Bullet For Narcissus)
Ça veut rien dire,

Et du drama de grande qualité (The Secret Of Happiness, Love Is The Law).et oui les psb le fameux groupe gay drama queen qui font de la musique de gay

Même si leur musique de discothèque tient encore le haut du pavé («Sexy sexy sexy!", chante Tennant de manière alarmante sur « The Schlager Hit Parade »),
Ça promet, on a deja eu un lot de vulgarite avec le clip de loneliness.

c’est leur penchant mélancolique qu’on retient le plus ici. « New London Boy » rappelle « West End Girls » pour son rap et « Being Boring » pour la narration, tandis que le déchirant « A New Bohemia » se hissera au niveau de « Piano Man » (de Billy Joel) dans les salons lounge de première classe.
Un titre bien chiant alors

Comme le suggère ce titre poivre et sel, « Nonetheless » (Néanmoins) prouve que le duo a atteint non seulement sa pleine maturité en terme d'écriture de chansons, mais aussi son plein épanouissement.
A oui fundamental était pas mature.

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 13 Avr - 7:23

Archevêques, peut-être à cause de « It’s A Sin »? Very Happy
On a bien eu le King of Rock and Roll (Elvis), le King of Pop (MJ), la Queen (Madonna) et ses princesses (Britney, Kylie…). En France, j’ai même entendu Daho être le Pape de la Pop (après en avoir été le parrain !). Enfin tout ça, ce sont des trucs de journalistes pour faire un bon mot ^^
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 13 Avr - 12:13

Fantaroux a écrit:
bounce bounce bounce

Je veux écouter ça ! (surtout schlager bidule)  Laughing
Merci pour le partage et les traductions !

Les 2 meilleurs titres seront new bohemia et narcissus je pense.
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 13 Avr - 12:53

Nonetheless: 4 étoiles

Légendes infaillibles de la synthpop, les Pet Shop Boys sont bien incapables de faire un mauvais album. Sur leur 15eme tentative, le producteur James Ford a actionné les boutons de sa console pour façonner les synthés de Chris Lowe en un équilibre parfait entre modernité et intemporalité. « Nonetheless » est aussi somptueux et gracieux que n'importe lequel des 14 précédents, avec l'euphorique « Why Am I Dancing? » et le satirique « The Schlager Hit Parade » qui rappelle que personne ne fait ce genre de chansons aussi mieux qu’eux. Neil Tennant reste notre parolier le plus émotionnellement intelligent, écrivant avec une empathie exquise sur des sujets non évidents. Sur « Bullet For Narcissus », il imagine le monologue intérieur d'un garde du corps pour un politicien de droite. « Dancing Star » nous raconte le choc culturel qu’a vécu Nureyev après sa défection pour son pays natal. Sur « Loneliness », c'est un Ringo Starr pensif qui écrème les pavés d’un canal. Et « New London Boy » met en vedette un rap de style « West End Girls » par un adolescent qui n’est autre que Neil lui-même, un Glam Rocker obsédé par Roxy et Bowie, qui fuit les gangs de skinheads et navigue dans la scène gay de la capitale.
Ce n’est toujours pas avec cet album que les Boys auront réussi à faire un disque raté. Peut-être la prochaine fois.

Simon Price, pour The Record Collector
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 22:22

J'ai enfin tout lu et j'ai hâte 🥰
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 23:23

plumesdanges a écrit:
J'ai enfin tout lu et j'ai hâte 🥰

On sait pas si c'est bien, les journalistes essayent juste de faire des jeux de mots en espérant que le disque soit raté
Bon heureusement ça semble pas être le cas.
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyLun 15 Avr - 12:30

Toutes ces crititiques donnent envie et laissent à penser que l'album est un bon cru en tout cas Smile.

Fantaroux et plumesdanges aiment ce message

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyMer 17 Avr - 20:20

Sur Wikipédia, on a le minutage des chansons

1. "Loneliness" 5:37
2. "Feel" 5:02
3. "Why Am I Dancing?" 3:33
4. "New London Boy" 4:53
5. "Dancing Star" 3:02
6. "A New Bohemia" 4:01
7. "The Schlager Hit Parade" 3:29
8. "The Secret of Happiness" 5:25
9. "Bullet for Narcissus" 3:51
10. "Love Is the Law" 5:00
Total length: 43:53

Je suis content de retrouver des titres de près ou + de 5minutes! Mais il y en a de très courtes aussi (comme le 2ème single)
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 12:13

Super nouvelle interview fleuve avec plein de super anecdotes !

Nonetheless - Page 2 Img_5212


Pet Shop Boys, en plein essor: interview de leur discographie et leur dernier album, Nonetheless pour Record Collector

« Deux heures ?! », s’étouffe Chris Lowe. L'idée de parler de sa vie passée et actuelle en tant que Pet Shop Boy durant les deux prochaines heures le rebute momentanément. Neil Tennant devant encore arriver, il lui appartient de dire au publiciste du groupe quand le thé doit être servi. « Apportez-le au milieu de l’interview», décide-t-il. Et puis, en plaisantant à moitié, il suggère que nous devrions demander à une Intelligence Artificielle de tout faire. Lowe tire rapidement son téléphone de la poche de son haut Adidas noir et donne l'ordre à son application I.A. d'"écrire une interview avec Neil Tennant et Chris Lowe des Pet Shop Boys pour Record Collector. » Ensuite, en s'adressant à votre correspondant, il ajoute: "Je vous l'enverrai si vous le souhaitez, puis vous pourrez l'utiliser. Ça fera gagner du temps à tout le monde! »
À ce moment précis, dans la salle de conférence de l'aile ouest de Somerset House, à deux pas du pont de Waterloo, Neil Tennant entre. Il enlève son grand manteau noir et le drape sur une chaise. Au même moment, des paragraphes remplissent l'écran vide de Chris Lowe:
« - L’interviewer: Merci à tous les deux de vous être joints à nous aujourd'hui. Commençons tout de suite. Votre dernier album a été très attendu. Pouvez-vous nous parler de l'inspiration derrière ce projet et en quoi elle diffère de votre album précédent ?
-Neil Tennant: Absolument. Notre nouvel album, intitulé « Electric Dreamscape », est en rupture totale avec notre travail précédent à bien des égards... »
"Eh bien, c'est évidemment des foutaises tout cela! ", coupe le vrai Neil Tennant, regardant avec déception son homologue virtuel, qui n'a pas réussi à reconnaître l'un des principaux commandements des Pet Shop Boys: chacun des albums du duo possède un titre d'un seul mot. Cette version bizarroïde des PSB a échoué au premier obstacle. "Peu importe", dit-il, "c'est rassurant qu'après tout ce temps, les seules personnes qui sachent comment être nous, ce soit toujours nous-mêmes"
Pour preuve , nous n'avons pas besoin de chercher plus loin que le 15e album de Pet Shop Boys, Nonetheless.
Produit par le maître de studio du moment, James Ford (ce qui termine ainsi trois albums avec Stuart Price), les sujets abordés comprennent l'évasion de Rudolf Noureev de Russie (Dancing Star), le séjour post-incarcération d'Oscar Wilde à Nice (Love Is The Law) et une chanson qui utilise l'imagerie de la mythologie grecque pour imaginer la vie d’un garde du corps de Donald Trump (Bullet For Narcissus).

Toute l’humanité et l’érudition qui se dégagent de ces 10 chansons ne vous laisseront aucun doute sur le nom du groupe qui se trouve sur pareille pochette d’album. Pourtant, il y a 40 ans, il n'était pas tout à fait clair que les Pet Shop Boys sachent ce que le fait d'être eux-mêmes impliquait. Relire leurs premières interviews, c'est se souvenir de leur adoration pour d'autres personnes. Lorsque New Order a sorti Blue Monday, Tennant se souvient d'avoir eu l'impression qu'il voulait pleurer tellement cela semblait si proche de ce que lui et Lowe avaient envisagé pour eux-mêmes. Bien sûr que l’influence-clé sur New Order à cette époque était le producteur New-yorkais Bobby Orlando, qui avait façonné une série de premiers succès Hi-NRG pour Divine.
A Smash Hits où Tennant a travaillé comme journaliste musical, l'adoration du chanteur pour "Bobby O" était si totale que, le jour où il est rentré d’un voyage à New-York pour y interviewer The Police au Shea Stadium, tout le bureau a applaudi quand il a annoncé qu'il avait retrouvé le producteur et lui avait joué la démo qu'il avait apportée avec lui. Se souvient-il de ce qu'Orlando a dit quand il a entendu les chansons ?
"Oh, il les a toutes aimé", en rit encore Tennant. « Tout cela ressemblait tellement à un hommage à ce qu’il faisait ! »
« Et Sting ? » se demande Lowe, *Qu'est-ce que Sting a pensé d'avoir été utilisé de cette façon ?!"
Tennant répond : "Sting a toujours classé West End Girls comme l'un de ses disques préférés de tous les temps. En fait, c'était génial quand je l'ai interviewé, parce que c'était au Shea Stadium, le plus grand spectacle de leur carrière, et un seul journaliste a obtenu l’interview. Toute la presse rock était là - Rolling Stone, The Village Voice, Billboard -  et c’est moi qui ait pu parler à Sting! Parce que, bien sûr, nous étions allés dans la même école." Pour Tennant, la célébrité était encore hors de portée à ce moment-là, mais les deux auront d’autres occasions de se lier d’amitié. Tennant se souvient du chanteur de The Police, qui est de trois ans son aîné, et de leur scolarité commune à la St Cuthbert's School Grammar School de Newcastle. A l’époque, il le prenait pour « un poseur ». "Il y avait une photo de l'équipe de gymnastique où tout le monde était les bras croisés, à l'exception d'une personne, qui se tenait comme ça.", Tennant faisant une moue de côté.
En plus d'aider à inspirer It's A Sin, Tennant crédite son école catholique pour le personnage publique distant qu'il pense avoir. « A l’époque, je pensais: vous allez tous avoir des emplois ennuyeux à Newcastle et je vais être riche et vivre à Londres ou à New York et je serai comme Bowie »
Ce qui est peut-être le plus intéressant dans cette histoire, ce ne sont pas les différences qu'elle met en évidence entre Tennant et l'ancien Gordon Sumner (le vrai nom de Sting) mais les similitudes. En termes de pop star, les deux étaient assez matures avant de finalement se lancer pleinement dans leurs aventures musicales qui leur permettraient de quitter leur emploi quotidien. Dans le cas de Sting, cela signifiait abréger une vie d'enseignant et de musicien de jazz à temps partiel afin de déménager à Londres en 1977 et de prendre le train en marche du punk avec The Police.
Et Tennant ?
L'une des chansons les plus émouvantes de Nonetheless, New London Boy, détaille l’arrivée de Neil dans la capitale en 1973. À ce moment-là, il écrivait des chansons depuis trois ans, aux côtés de son ami Christopher Dowell dans le groupe Dust. "Nous avions participé à un concours de talents de Newcastle, se souvient le chanteur. Christopher jouait de la cithare qui sonnait toujours faux d’un demi-ton, mais on s’y voyait. ». Pour Neil, Londres étincelait. Il avait eu la tête complètement retournée par David Bowie, et sa tenue pour se rendre au Chaguaramas, « la boîte de nuit la plus gay de tout Londres », dans ses chaussures plate-forme pour femmes, reflétait cela. Le DJ y jouait « Walk On The Wild Side » et « Papa Was A Rolling Stone ». « Je voulais être une pop star", affirme-t-il, "Mon plan était de rendre visite aux éditeurs de musique et de leur jouer mes chansons, sauf que j'aurais eu besoin d'une guitare électrique."
Dowell, qui a contracté le VIH et en est décédé en 1989, sera commémoré dans « Being Boring », leur chef-d'œuvre de 1990 sur Behaviour. La réponse de Dowell à la nouvelle que son vieil ami avait commencé à faire de la musique avec un autre Chris - un étudiant en architecture de Blackpool, qui jouait de l’électro et du hip-hop, qu'il avait rencontré dans un magasin de hi-fi de Chelsea - a inspiré une autre chanson qui finira sur cet album, l’éloquent « Jealousy ». La qualité des premières compositions du duo vous dit tout ce que vous devez savoir sur l'électricité créative qui s’est produite entre Tennant et Lowe depuis le premier jour.

Ce qui est moins documenté, c'est l'incertitude initiale du groupe quant à la meilleure façon dont leurs nouvelles chansons seraient présentées. Inquiet de ne pas être à la hauteur du défi de ce projet, Tennant a évoqué un troisième Pet Shop Boy en tant que chanteur. Aussi incroyable que ça en a l’air, il a failli prendre les traits de Jimmy Somerville! Oui celui qui deviendra bientôt le chanteur principal de Bronski Beat. « Ça remonte à une période où Chris avait déménagé à Liverpool, mais lui et moi écrivions des chansons assez sérieusement et il descendait tous les week-ends. Il fréquentait ces gars à Ealing qui sont les vrais « pet shop boys » d'origine (Lowe avait des amis qui travaillaient dans une animalerie). Quoi qu'il en soit, voilà le lien - ces gars-là connaissaient Jimmy Somerville, n'est-ce pas ? »
"Oui", explique Lowe. "Il n'habitait pas là, mais l'un d'eux sortait avec lui." Tennant ajoute : « Jimmy avait joué dans un film, Lost Youth, réalisé par le London Gay Teenage Group. Et Jimmy y chantait avec sa voix de falsetto, c’était extrêmement impressionnant! Et j'ai dit: "Pourquoi ne pas le choisir comme chanteur? parce qu'il est vraiment bon." L’idée n’a pas amusé Chris une seconde ! »
Bronski Beat était une entité beaucoup plus explicitement et politiquement gay que les Pet Shop Boys.
« J'avais toujours l'habitude de dire que Jimmy était entré dans la musique pour promouvoir les droits des homosexuels. Toutes les chansons parlaient du fait d'être gay. Et Smalltown Boy est devenu un classique incroyable! »

En janvier 1986, cinq ans après l'explosion commerciale des duos synth-pop britanniques tels que
OMD, Soft Cell, Yazoo et Eurythmics, d'autres facteurs sont entrés en jeu. A l'apogée de la "nouvelle pop", les ABC, The Human League et Frankie Goes To Hollywood, groupes qui cherchaient tous à s’imposer avec leur propre manifeste, la porte était entrouverte pour toutes sortes d'aspirants improbables. Dans la tradition Pet Shop Boys, « Opportunities (Let's Make Lots Of Money) » est la chanson dont les subtilités ironiques ont confus ceux qui la considéraient comme une célébration du thatchérisme plutôt que comme une critique de celui-ci. A l'âge de 30 ans à ce stade, Tennant a dû se bousculer s’il voulait y arriver.
"Oh oui, tout cela était une vraie bousculade", dit-il. « Je n'y aurais jamais vraiment pensé en ces termes ». Un autre voyage à New York grâce à Smash Hits lui a permis d'étudier une chanteuse dont les débuts dans la musique allaient provoquer un véritable raz-de marée : "Madonna était très ambitieuse", se souvient Neil. "Je faisais en fait un article dont c’était le propos. Elle était franche à ce sujet, mais aussi drôle, et, bien sûr, à cette époque, elle était très crédible en fille de la rue. Elle est arrivée à la séance photo avec la gueule de bois et une sucette (elle en avait souvent en bouche sur les photos de l'époque). La veille, elle avait fêté l’anniversaire de Jellybean (Benitez), son producteur et petit ami. Elle avait la gueule de bois et elle est arrivée par le métro. Je l'aimais bien. Elle était ronde à cette époque. Et très terre-à-terre."
À ce moment-là, ils avaient déjà enregistré la chanson qui deviendrait leur premier n°1.
West End Girls s’est complètement formé dans la tête de Tennant à partir d'un couplet, juste au moment où il se préparait à s'endormir. Il avait écouté « The Message » de Grandmaster Flash. Dans son esprit, le rythme a continué et en plus, la chanteuse de la chanson, Melle Mel, a entonné ce qui allait devenir les premières phrases mythiques de la chanson. Cela ressemblait à l'évocation de Londres au milieu des années 80. « Un jour, lors de l'un de nos interminables voyages promotionnels en Italie, j’étais assis dans l’avion à côté de Paul Weller. Il était surpris que West End Girls soit si bien accueilli en Amérique, parce que c'était tellement anglais. Je lui ai dit « je pense qu'ils nous aiment parce que justement nous sommes anglais! »
Pour Chris Lowe qui a constamment rappelé à Neil de ne pas sourire ou d'avoir l'air "triomphant" sur le plateau de Top Of The Pops, l'excitation d'apparaître à la tv américaine dans l’émission Soul Train, est devenue si grande qu'il a oublié sa propre règle. Interviewé par l'animateur de l'émission Don Cornelius, Lowe a expliqué. "Quand nous sommes venus à New York pour enregistrer la première fois, nous n'avions pas de nom, alors nous avons pris le nom Pet Shop Boys parce que ça ressemblait à l'un de ces groupes de hip-hop de New York que nous aimons tant."
"C'est génial," dit Tennant, "parce que le présentateur dit alors: "Vous ne ressemblez pas à un groupe de hip-hop pour moi", et Chris prend alors une pose de rappeur de rue en faisant:
"Qu'est-ce que tu veux dire ?!"

Pourquoi était-il important de ne pas avoir l'air triomphant ? Lowe se souvient de la fois où il a vu Boomtown Rats apparaître à Top of the Pops la semaine où ils étaient n° 1 avec Rat Trap, en évinçant ainsi John Travolta et Olivia Newton-John après plusieurs semaines au sommet. "Je me souviendrai toujours de Bob Geldof déchirant la photo de John Travolta au début de leur performance. Je l'ai trouvé tellement prétentieux que je ne l’ai jamais aimé depuis »

Ce qui est pratique quand vous êtes une pop star avec un diplôme en histoire, c'est que vous pouvez souvent faire des parallèles entre les deux.
Les stars de la pop moins conscientes d'elles-mêmes et qui atteignent un succès commercial et critique en même temps, ne se rendent compte de ce qu'elles avaient qu’une fois le succès disparu. Dans les interviews pour la sortie de leur album Introspective en 1988 - dont les succès comprenaient Left To My Own Devices, Domino Dancing et Always On My Mind - Tennant a su reconnaître qu'ils étaient alors dans leur "phase impériale".
Plus tard, il a expliqué : "Nous avons senti, en faisant cet album, que nous comprenions l'essence de la musique pop elle-même et nous que nous pouvions alors faire ce qu’il nous plaisait."
En Grande-Bretagne, à la fin des années 80, la pop appartenait aux Pet Shop Boys aussi bien qu'elle l’avait été aux Bee Gees en Amérique une décennie auparavant. Et tout comme les Bee Gees l’avaient fait, on faisait alors appel à leur service pour écrire des chansons à succès pour d'autres chanteurs. Liza Minnelli, Dusty Springfield et Eighth Wonder étaient en fait des invités sur des chansons de Pet Shop Boys.
A ce stade, ils ont eu le sentiment de réaliser des chansons à la pelle, se souviennent-ils durant l’enregistrement de l’album Results pour Liza Minnelli (un album qui tire son nom de la description d'une robe que leur amie Janet Street-Porter portait lors d'une soirée avec eux : « Elle me donne des résultats! ») : "Nous avons fait tout l'album en 10 semaines! Ce qui ne s’était jamais produit avant ou depuis."

On leur a par contre rarement refusé une chanson. Mais ça s'est produit avec l'un des morceaux phares de leur nouveau LP, un morceau électro-pop gracieux appelé Feel, qu'ils avaient initialement réservé à Brandon Flowers des Killers.
"Nous le lui avons envoyé lorsqu'il faisait son album solo avec Stuart Price, mais nous ne savions pas s'il l'avait réceptionné - et puis, pendant le confinement, j'ai lu un livre sur l'espion George Blake, qui s’était échappé de prison.
Comme je n’avais pas de retour de Brandon, pour une raison quelconque, cela m'a inspiré à réécrire cette chanson, et maintenant ça parle de rendre visite à quelqu’un qu’on aime mais qui est en prison.
Ils se souviennent aussi en avoir offert une aux Bananarama. « C’était sûr qu’elles allaient jouer les difficiles, non? » suggère Chris. Tennant se souvient : "Elles nous ont demandé à plusieurs reprises d'écrire une chanson. Et Sarah (Dallin] a dit: « Vous venez d’en prendre une qui dormait dans vos tiroirs, n'est-ce pas, et vous nous l'avez donné ? » Il sourit. « Elle avait vu juste. Elle est intelligente. »

Pour la plupart des pop stars qui ont réussi à définir une époque , la décennie qui suit celle où elles ont percé a tendance à être la plus impitoyable. Peut-être parce qu'ils étaient suffisamment conscients d'eux-mêmes pour savoir que leur héritage était solide, les années 90 n’ont pas vu Tennant et Lowe trop préoccupés par l'émulation de leurs gloires passées. Plongez dans les albums de cette époque : de Behaviour au dépouillement de Release en 2002, ce dernier étant peut-être semblable à l’album « Here, My Dear » de Marvin Gaye, après son divorce de 1978, et qui reflète la dualité de leur monde. Des chansons telles que This Must Be The Place I Waited Years To Leave, ou The Survivors sont toutes issues d’un vrai chagrin, cette dernière chanson étant un mémorial particulier à sa collègue de Smash Hits, Kimberley Leston: "Elle s'est suicidée", dit-il, "et ses funérailles ont été le point de départ de la chanson. Mais, bien sûr, cela parle de survivre au sida, et toutes ces funérailles - il y en a eu tellement à cette époque."
Ensuite, pour citer la chanson titre de l’album Bilingual de 1996, il semblait plus important que jamais de s'emparer de sa vie : *Sortir et continuer à faire comme d'habitude." Londres dans les années 90 était le bon endroit pour cela.
Sur le nouvel album du duo, le morceau le plus magistral est peut-être A New Bohemia, un requiem à la renaissance culturelle qui a soufflé sur la capitale au cours de cette décennie. Tennant explique que la chanson est "basée sur une conversation que nous avons souvent : (a) nous ne sortons plus assez souvent et (b)...
Lowe : ".....si nous le faisions, où irions-nous ?"
Tennant : "A l’époque, c'était au Groucho Club, quatre soirs par semaine. C'était les années 90. Nous avions l'habitude de croiser Damien Hirst tout le temps, et c'est ainsi que nous avons fait connaissance avec Sam Taylor-Wood. Robbie Williams pouvait être là. Sarah Lucas était peut-être en bas, et Vic Reeves. Tracey Emin...
Lowe : *Et l'absinthe faisait son retour, donc oui, c’était assez bohème. »
Et vous pensiez que cela durerait éternellement ?
"Non, non", répond Tennant avec insistance. Les Pet Shop Boys ne pensent jamais que tout dure éternellement, mais c'était amusant tant que ça a duré.
Maintenant, il y a probablement une scène similaire qui se passe ailleurs. Et nous ne savons pas où elle se trouve »

Il est impossible de parler du mouvement qui deviendrait la Cool Britannia sans discuter de Britpop. Les Pet Shop Boys étaient enthousiastes à l'idée d'interagir avec leurs plus éminentes figures. Leur remix de « Girls & Boys » des Blur a donné le coup d'envoi à une tendance continue pour les remixes de Pet Shop Boys - de « Hallo Spaceboy » avec David Bowie, à « Sorry » avec Madonna, au dernier «  Cosmic Fringes » avec Paul Weller - cela a effectivement brouillé la frontière entre le remix et la redéfinition d’un morceau. « Nous avons aimé la chanson de Blur ", dit Tennant. "Et notre remix a fini par être la version officielle dans toute l'Europe! Blur a fait une tournée promotionnelle en Europe en y interprétant notre remix."
Ils étaient aussi de grands fans d'Oasis, si bien que quelques-unes de leurs chansons - en 1996, la face B « The Truck Driver And His Mate » et « I Get Along »  en 2002 sur Release - sont des hommages à Oasis. Qu'est-ce qu'ils ont aimé dans Oasis ?
"Je pensais que les chansons étaient bonnes", dit Lowe. "Mais ce que j'ai vraiment aimé d'eux, c'est qu'ils ont apprécié leur célébrité. C'est quelque chose que nous n'avons jamais pu faire. Ce n'est tout simplement pas dans notre nature."
Tennant se souvient d'avoir vu Oasis à Earl’s Court en 1995 et d'avoir été approché dans les coulisses par Liam Gallagher. Apparemment, il s'est tourné vers le leader du PSB et a dit. "Eh, tu es un peu comme moi : tu te tiens juste là et tu ne fais rien. « C’était évidemment un compliment » dit Tennant.
Lowe s’amuse à l'idée : "Je l'ai pris comme un compliment. Nous ne faisons vraiment rien, n'est-ce pas ? »

La discussion débouche à présent sur le travail avec des personnes extérieures. Les collaborations ont été une caractéristique constante dans la carrière de Pet Shop Boys : de la comédie musicale Closer To Heaven avec Jonathan Harvey, à la nouvelle bande originale du film muet Battleship Poemkin de Sergei Eisenstein de 1925 orchestré par Torsten Rasch. Pour leur album de 2009, Yes, ils ont également rencontré le faiseur de tubes de Girls Aloud, Xenomania. L’album Yes reste un point culminant professionnel pour les deux parties. "Brian Higgins (principal producteur et auteur de Xenomania) est complètement unique, c’était comme travailler avec Bobby O d'une certaine manière", dit Tennant.
"Sa méthode de travail nous était tout simplement étrangère", s’enthousiasme Lowe, « C'était fascinant. Il y avait des équipes parsemées partout dans la maison en petites salles d'écriture. »
Tennant : "Les filles des Girls Aloud trainaient là »
Lowe : "À un moment donné, nous étions tous convoqués dans le salon. Et on devait tous jouer les morceaux qu'on avait écrits, et on était noté sur cinq.
Tennant : "Nous inclus. Pas de traitement spécial."
Oui, ça marquait un changement dans la façon dont les Pet Shop Boys étaient perçus au-delà de la génération X, qui a vu d'abord leur omniprésence. Cette même année (2009), ils ont été invités aux Brit Awards pour un medley de leurs plus grands hits, où sur What Have I Done To deserve This, Lady Gaga a pris le rôle de Dusty Springfield. Trois ans plus tard, lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres, le public les a vu faire du vélo autour du stade olympique à bord de chars. George Michael, qui était resté ami avec les Pet Shop Boys depuis que Tennant l’avait interviewé période Wham! pour Smash Hits, était également présent à la cérémonie.
"Il y avait une sorte de panique pendant la répétition », se souvient Tennant, "parce que toutes les personnes qui y travaillaient étaient des bénévoles. Il y avait beaucoup de selfies avec les One Direction. Et donc, nous sommes retournés dans nos vestiaires pour une demi-heure tranquille avant de nous préparer au direct. La personne dans le vestiaire à côté jouait de la musique très fort sur un poste stéréo. et j'ai dit à notre manager : « Pouvez-vous aller leur dire de baisser cela, ou de préférence l'éteindre ? » Il a dit : "C'est George Michael, et j'ai dit. Eh bien, vous pouvez toujours lui dire de l’éteindre ! », la porte s’est ouverte, George Michael entre et dit : « M'avez-vous demandé de baisser la musique ? »
« Oui, bordel ! ai-je répondu. Et il a dit. « Allez viens me faire un câlin » - c’était adorable - puis il est retourné dans sa loge et a mis West End Girls à fond. » C’était la dernière fois qu'ils se sont rencontrés.
« Il m'a rappelé un peu moi, un peu geek", dit Tennant. "Il est venu une fois vers moi au Wag Club quand « Opportunities » est sorti. Il a dit : "Je pense qu’il aurait fallu répéter le pont musical deux fois. J'ai tout de suite pensé qu'il avait raison."

Peu de contemporains des Pet Shop Boys ont gardé le cap. Et parmi les survivants, peu sont considérés « Trésor national » comme ils le sont.
Tennant n'est pas si sûr. « J'ai parfois l'impression que nous avons été un peu occultés. Les gens écrivent souvent de grandes choses à notre sujet, mais je pense parfois que l'affection du public pour nous a fait un peu défaut, et c'est peut-être de notre faute. Nous n'avons jamais rendu la chose facile d'aimer les Pet Shop Boys."
« Hah ! » s’exclame Lowe. "Nous ne sommes tout simplement pas très sympathiques ! *

Encore une fois, si on regarde le paysage culturel de cette décennie, ils ne sont jamais très loin. Sophie Ellis-Bextor a peut-être fourni la chanson feel-good de Saltburn mais c'est l'électro sombre de Rent dans le scène du karaoké de ce film qui l'a ancré à un moment dans le temps. Quelques années plus tôt, lorsque Russell T. Davies en est venu à donner un nom à sa mini-série qui se déroule à Londres lors de crise du sida, il l'a appelée It's A Sin. Le dernier single de Sleaford Mods était une reprise fidèle de West End Girls, tandis que le rappeur masqué MC Casisdead a collaboré avec Tennant sur une chanson qui figurait sur son album primé aux Brit Award « Famous Last Words » - ce qui a semblé amuser modérément Chris Lowe. L'affection généralisée dont ils bénéficient - au-delà des genres, des générations et de l’orientation sexuelle - a été évidente pour tous ceux qui ont vu, que ce soit à la télévision ou en personne, leur passage en 2022 sur la scène du fameux festival anglais de Glastonbury. Always On My Mind, Being Boring et Go West ont été accueillis avec un tel enthousiasme et une euphorie sans précédent.
Cependant, pendant 22 minutes angoissantes, rien de tout cela ne fut évident pour Lowe. L'écran géant sur lequel les graphiques devaient être projetés n'a pas réussi à s'élever, laissant Tennant seul devant 70 000 fans, incapable de communiquer avec le reste de ses musiciens.
À côté du chanteur, il y avait un clavier sans son propriétaire qui, à son insu, était coincé derrière, pendant l'ouverture du décor avec Suburbia.
"J'ai réalisé", dit Lowe, "que je n'allais pas arriver à mon clavier à temps pour commencer à jouer, alors j'ai grimpé les marches pour revenir à mon deuxième clavier à l'arrière. En fait, je suis tombé à un moment donné parce que j'avais ce masque stupide. Donc, je ne pouvais rien voir, c’était complètement noir et je rampais littéralement sur mes mains et mes genoux. Et en trend sur Twitter : #WheresChris !"

L’interviewer de Record Collector leur dit qu'ils sont peut-être dans une nouvelle phase impériale? Comme toujours, l'histoire a la réponse. Tennant cite l'exemple de Napoléon qui, alors qu'il était fait prisonnier à Sainte-Hélène, façonnait son propre mythe - qui a duré à tel point que, plusieurs années plus tard, son neveu est devenu Napoléon III. Maintenant, à ce niveau de leur carrière, les Pet Shop Boys sont dans leur phase Napoléon III.
« Peut-être pourrons-nous faire en sorte que nos neveux fassent notre prochain set de Glastonbury", réfléchit le chanteur.
« En plus de demander à l’Intelligence Artificielle de faire nos interviews, évidemment", ajoute le claviériste.
"Au fait, qu’avons-nous dit d'autre?  dit Tennant en pointant du doigt le téléphone de Lowe sur la table de la salle de conférence. Lowe prend son appareil et fait défiler le reste de l'interview I.A. avec les Pet Shop Boys.
"Apparemment, "Nous évoluons constamment en tant qu'artistes, et nous sommes ravis de voir où ce voyage nous mènera ensuite."
"C'est assez juste", acquiesce Tennant. « Mais dirions-nous littéralement cela ? »
« Non », dit Lowe. "Mais nos neveux pourraient le faire."

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 15:50

Génial, merci.
J'aimerais vraiment avoir une copie de ce numéro.

Particulièrement pour l'évaluation des sorties, éditions rares, discographie, etc....
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 16:09

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Fabrice aime ce message

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 16:15

Génial, merci !
Et ben....ça ne vaut plus rien tout ça :-)
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 17:11

Concernant l’interview, il avait déjà été mentionné auparavant qu’ils avaient pensé à faire appel à Jimmy Somerville en tant que chanteur à leurs débuts mais là, on en sait un peu plus. Cette anecdote me fascine toujours. Je n’arrive pas à m’imaginer les PSB à 3 Very Happy
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 17:14

Un grand merci pour la traduction. Brandounet aurait quand même pu leur répondre Nonetheless - Page 2 1f605

giac the lad aime ce message

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 17:25

giac the lad a écrit:
Super nouvelle interview fleuve avec plein de super anecdotes !

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Pet Shop Boys, en plein essor: interview de leur discographie et leur dernier album, Nonetheless pour Record Collector

« Deux heures ?! », s’étouffe Chris Lowe. L'idée de parler de sa vie passée et actuelle en tant que Pet Shop Boy durant les deux prochaines heures le rebute momentanément. Neil Tennant devant encore arriver, il lui appartient de dire au publiciste du groupe quand le thé doit être servi. « Apportez-le au milieu de l’interview», décide-t-il. Et puis, en plaisantant à moitié, il suggère que nous devrions demander à une Intelligence Artificielle de tout faire. Lowe tire rapidement son téléphone de la poche de son haut Adidas noir et donne l'ordre à son application I.A. d'"écrire une interview avec Neil Tennant et Chris Lowe des Pet Shop Boys pour Record Collector. » Ensuite, en s'adressant à votre correspondant, il ajoute: "Je vous l'enverrai si vous le souhaitez, puis vous pourrez l'utiliser. Ça fera gagner du temps à tout le monde! »
À ce moment précis, dans la salle de conférence de l'aile ouest de Somerset House, à deux pas du pont de Waterloo, Neil Tennant entre. Il enlève son grand manteau noir et le drape sur une chaise. Au même moment, des paragraphes remplissent l'écran vide de Chris Lowe:
« - L’interviewer: Merci à tous les deux de vous être joints à nous aujourd'hui. Commençons tout de suite. Votre dernier album a été très attendu. Pouvez-vous nous parler de l'inspiration derrière ce projet et en quoi elle diffère de votre album précédent ?
-Neil Tennant: Absolument. Notre nouvel album, intitulé « Electric Dreamscape », est en rupture totale avec notre travail précédent à bien des égards... »
"Eh bien, c'est évidemment des foutaises tout cela! ", coupe le vrai Neil Tennant, regardant avec déception son homologue virtuel, qui n'a pas réussi à reconnaître l'un des principaux commandements des Pet Shop Boys: chacun des albums du duo possède un titre d'un seul mot. Cette version bizarroïde des PSB a échoué au premier obstacle. "Peu importe", dit-il, "c'est rassurant qu'après tout ce temps, les seules personnes qui sachent comment être nous, ce soit toujours nous-mêmes"
Pour preuve , nous n'avons pas besoin de chercher plus loin que le 15e album de Pet Shop Boys, Nonetheless.
Produit par le maître de studio du moment, James Ford (ce qui termine ainsi trois albums avec Stuart Price), les sujets abordés comprennent l'évasion de Rudolf Noureev de Russie (Dancing Star), le séjour post-incarcération d'Oscar Wilde à Nice (Love Is The Law) et une chanson qui utilise l'imagerie de la mythologie grecque pour imaginer la vie d’un garde du corps de Donald Trump (Bullet For Narcissus).

Toute l’humanité et l’érudition qui se dégagent de ces 10 chansons ne vous laisseront aucun doute sur le nom du groupe qui se trouve sur pareille pochette d’album. Pourtant, il y a 40 ans, il n'était pas tout à fait clair que les Pet Shop Boys sachent ce que le fait d'être eux-mêmes impliquait. Relire leurs premières interviews, c'est se souvenir de leur adoration pour d'autres personnes. Lorsque New Order a sorti Blue Monday, Tennant se souvient d'avoir eu l'impression qu'il voulait pleurer tellement cela semblait si proche de ce que lui et Lowe avaient envisagé pour eux-mêmes. Bien sûr que l’influence-clé sur New Order à cette époque était le producteur New-yorkais Bobby Orlando, qui avait façonné une série de premiers succès Hi-NRG pour Divine.
A Smash Hits où Tennant a travaillé comme journaliste musical, l'adoration du chanteur pour "Bobby O" était si totale que, le jour où il est rentré d’un voyage à New-York pour y interviewer The Police au Shea Stadium, tout le bureau a applaudi quand il a annoncé qu'il avait retrouvé le producteur et lui avait joué la démo qu'il avait apportée avec lui. Se souvient-il de ce qu'Orlando a dit quand il a entendu les chansons ?
"Oh, il les a toutes aimé", en rit encore Tennant. « Tout cela ressemblait tellement à un hommage à ce qu’il faisait ! »
« Et Sting ? » se demande Lowe, *Qu'est-ce que Sting a pensé d'avoir été utilisé de cette façon ?!"
Tennant répond : "Sting a toujours classé West End Girls comme l'un de ses disques préférés de tous les temps. En fait, c'était génial quand je l'ai interviewé, parce que c'était au Shea Stadium, le plus grand spectacle de leur carrière, et un seul journaliste a obtenu l’interview. Toute la presse rock était là - Rolling Stone, The Village Voice, Billboard -  et c’est moi qui ait pu parler à Sting! Parce que, bien sûr, nous étions allés dans la même école." Pour Tennant, la célébrité était encore hors de portée à ce moment-là, mais les deux auront d’autres occasions de se lier d’amitié. Tennant se souvient du chanteur de The Police, qui est de trois ans son aîné, et de leur scolarité commune à la St Cuthbert's School Grammar School de Newcastle. A l’époque, il le prenait pour « un poseur ». "Il y avait une photo de l'équipe de gymnastique où tout le monde était les bras croisés, à l'exception d'une personne, qui se tenait comme ça.", Tennant faisant une moue de côté.
En plus d'aider à inspirer It's A Sin, Tennant crédite son école catholique pour le personnage publique distant qu'il pense avoir. « A l’époque, je pensais: vous allez tous avoir des emplois ennuyeux à Newcastle et je vais être riche et vivre à Londres ou à New York et je serai comme Bowie »
Ce qui est peut-être le plus intéressant dans cette histoire, ce ne sont pas les différences qu'elle met en évidence entre Tennant et l'ancien Gordon Sumner (le vrai nom de Sting) mais les similitudes. En termes de pop star, les deux étaient assez matures avant de finalement se lancer pleinement dans leurs aventures musicales qui leur permettraient de quitter leur emploi quotidien. Dans le cas de Sting, cela signifiait abréger une vie d'enseignant et de musicien de jazz à temps partiel afin de déménager à Londres en 1977 et de prendre le train en marche du punk avec The Police.
Et Tennant ?
L'une des chansons les plus émouvantes de Nonetheless, New London Boy, détaille l’arrivée de Neil dans la capitale en 1973. À ce moment-là, il écrivait des chansons depuis trois ans, aux côtés de son ami Christopher Dowell dans le groupe Dust. "Nous avions participé à un concours de talents de Newcastle, se souvient le chanteur. Christopher jouait de la cithare qui sonnait toujours faux d’un demi-ton, mais on s’y voyait. ». Pour Neil, Londres étincelait. Il avait eu la tête complètement retournée par David Bowie, et sa tenue pour se rendre au Chaguaramas, « la boîte de nuit la plus gay de tout Londres », dans ses chaussures plate-forme pour femmes, reflétait cela. Le DJ y jouait « Walk On The Wild Side » et « Papa Was A Rolling Stone ». « Je voulais être une pop star", affirme-t-il, "Mon plan était de rendre visite aux éditeurs de musique et de leur jouer mes chansons, sauf que j'aurais eu besoin d'une guitare électrique."
Dowell, qui a contracté le VIH et en est décédé en 1989, sera commémoré dans « Being Boring », leur chef-d'œuvre de 1990 sur Behaviour. La réponse de Dowell à la nouvelle que son vieil ami avait commencé à faire de la musique avec un autre Chris - un étudiant en architecture de Blackpool, qui jouait de l’électro et du hip-hop, qu'il avait rencontré dans un magasin de hi-fi de Chelsea - a inspiré une autre chanson qui finira sur cet album, l’éloquent « Jealousy ». La qualité des premières compositions du duo vous dit tout ce que vous devez savoir sur l'électricité créative qui s’est produite entre Tennant et Lowe depuis le premier jour.

Ce qui est moins documenté, c'est l'incertitude initiale du groupe quant à la meilleure façon dont leurs nouvelles chansons seraient présentées. Inquiet de ne pas être à la hauteur du défi de ce projet, Tennant a évoqué un troisième Pet Shop Boy en tant que chanteur. Aussi incroyable que ça en a l’air, il a failli prendre les traits de Jimmy Somerville! Oui celui qui deviendra bientôt le chanteur principal de Bronski Beat. « Ça remonte à une période où Chris avait déménagé à Liverpool, mais lui et moi écrivions des chansons assez sérieusement et il descendait tous les week-ends. Il fréquentait ces gars à Ealing qui sont les vrais « pet shop boys » d'origine (Lowe avait des amis qui travaillaient dans une animalerie). Quoi qu'il en soit, voilà le lien - ces gars-là connaissaient Jimmy Somerville, n'est-ce pas ? »
"Oui", explique Lowe. "Il n'habitait pas là, mais l'un d'eux sortait avec lui." Tennant ajoute : « Jimmy avait joué dans un film, Lost Youth, réalisé par le London Gay Teenage Group. Et Jimmy y chantait avec sa voix de falsetto, c’était extrêmement impressionnant! Et j'ai dit: "Pourquoi ne pas le choisir comme chanteur? parce qu'il est vraiment bon." L’idée n’a pas amusé Chris une seconde ! »
Bronski Beat était une entité beaucoup plus explicitement et politiquement gay que les Pet Shop Boys.
« J'avais toujours l'habitude de dire que Jimmy était entré dans la musique pour promouvoir les droits des homosexuels. Toutes les chansons parlaient du fait d'être gay. Et Smalltown Boy est devenu un classique incroyable! »

En janvier 1986, cinq ans après l'explosion commerciale des duos synth-pop britanniques tels que
OMD, Soft Cell, Yazoo et Eurythmics, d'autres facteurs sont entrés en jeu. A l'apogée de la "nouvelle pop", les ABC, The Human League et Frankie Goes To Hollywood, groupes qui cherchaient tous à s’imposer avec leur propre manifeste, la porte était entrouverte pour toutes sortes d'aspirants improbables. Dans la tradition Pet Shop Boys, « Opportunities (Let's Make Lots Of Money) » est la chanson dont les subtilités ironiques ont confus ceux qui la considéraient comme une célébration du thatchérisme plutôt que comme une critique de celui-ci. A l'âge de 30 ans à ce stade, Tennant a dû se bousculer s’il voulait y arriver.
"Oh oui, tout cela était une vraie bousculade", dit-il. « Je n'y aurais jamais vraiment pensé en ces termes ». Un autre voyage à New York grâce à Smash Hits lui a permis d'étudier une chanteuse dont les débuts dans la musique allaient provoquer un véritable raz-de marée : "Madonna était très ambitieuse", se souvient Neil. "Je faisais en fait un article dont c’était le propos. Elle était franche à ce sujet, mais aussi drôle, et, bien sûr, à cette époque, elle était très crédible en fille de la rue. Elle est arrivée à la séance photo avec la gueule de bois et une sucette (elle en avait souvent en bouche sur les photos de l'époque). La veille, elle avait fêté l’anniversaire de Jellybean (Benitez), son producteur et petit ami. Elle avait la gueule de bois et elle est arrivée par le métro. Je l'aimais bien. Elle était ronde à cette époque. Et très terre-à-terre."
À ce moment-là, ils avaient déjà enregistré la chanson qui deviendrait leur premier n°1.
West End Girls s’est complètement formé dans la tête de Tennant à partir d'un couplet, juste au moment où il se préparait à s'endormir. Il avait écouté « The Message » de Grandmaster Flash. Dans son esprit, le rythme a continué et en plus, la chanteuse de la chanson, Melle Mel, a entonné ce qui allait devenir les premières phrases mythiques de la chanson. Cela ressemblait à l'évocation de Londres au milieu des années 80. « Un jour, lors de l'un de nos interminables voyages promotionnels en Italie, j’étais assis dans l’avion à côté de Paul Weller. Il était surpris que West End Girls soit si bien accueilli en Amérique, parce que c'était tellement anglais. Je lui ai dit « je pense qu'ils nous aiment parce que justement nous sommes anglais! »
Pour Chris Lowe qui a constamment rappelé à Neil de ne pas sourire ou d'avoir l'air "triomphant" sur le plateau de Top Of The Pops, l'excitation d'apparaître à la tv américaine dans l’émission Soul Train, est devenue si grande qu'il a oublié sa propre règle. Interviewé par l'animateur de l'émission Don Cornelius, Lowe a expliqué. "Quand nous sommes venus à New York pour enregistrer la première fois, nous n'avions pas de nom, alors nous avons pris le nom Pet Shop Boys parce que ça ressemblait à l'un de ces groupes de hip-hop de New York que nous aimons tant."
"C'est génial," dit Tennant, "parce que le présentateur dit alors: "Vous ne ressemblez pas à un groupe de hip-hop pour moi", et Chris prend alors une pose de rappeur de rue en faisant:
"Qu'est-ce que tu veux dire ?!"

Pourquoi était-il important de ne pas avoir l'air triomphant ? Lowe se souvient de la fois où il a vu Boomtown Rats apparaître à Top of the Pops la semaine où ils étaient n° 1 avec Rat Trap, en évinçant ainsi John Travolta et Olivia Newton-John après plusieurs semaines au sommet. "Je me souviendrai toujours de Bob Geldof déchirant la photo de John Travolta au début de leur performance. Je l'ai trouvé tellement prétentieux que je ne l’ai jamais aimé depuis »

Ce qui est pratique quand vous êtes une pop star avec un diplôme en histoire, c'est que vous pouvez souvent faire des parallèles entre les deux.
Les stars de la pop moins conscientes d'elles-mêmes et qui atteignent un succès commercial et critique en même temps, ne se rendent compte de ce qu'elles avaient qu’une fois le succès disparu. Dans les interviews pour la sortie de leur album Introspective en 1988 - dont les succès comprenaient Left To My Own Devices, Domino Dancing et Always On My Mind - Tennant a su reconnaître qu'ils étaient alors dans leur "phase impériale".
Plus tard, il a expliqué : "Nous avons senti, en faisant cet album, que nous comprenions l'essence de la musique pop elle-même et nous que nous pouvions alors faire ce qu’il nous plaisait."
En Grande-Bretagne, à la fin des années 80, la pop appartenait aux Pet Shop Boys aussi bien qu'elle l’avait été aux Bee Gees en Amérique une décennie auparavant. Et tout comme les Bee Gees l’avaient fait, on faisait alors appel à leur service pour écrire des chansons à succès pour d'autres chanteurs. Liza Minnelli, Dusty Springfield et Eighth Wonder étaient en fait des invités sur des chansons de Pet Shop Boys.
A ce stade, ils ont eu le sentiment de réaliser des chansons à la pelle, se souviennent-ils durant l’enregistrement de l’album Results pour Liza Minnelli (un album qui tire son nom de la description d'une robe que leur amie Janet Street-Porter portait lors d'une soirée avec eux : « Elle me donne des résultats! ») : "Nous avons fait tout l'album en 10 semaines! Ce qui ne s’était jamais produit avant ou depuis."

On leur a par contre rarement refusé une chanson. Mais ça s'est produit avec l'un des morceaux phares de leur nouveau LP, un morceau électro-pop gracieux appelé Feel, qu'ils avaient initialement réservé à Brandon Flowers des Killers.
"Nous le lui avons envoyé lorsqu'il faisait son album solo avec Stuart Price, mais nous ne savions pas s'il l'avait réceptionné - et puis, pendant le confinement, j'ai lu un livre sur l'espion George Blake, qui s’était échappé de prison.
Comme je n’avais pas de retour de Brandon, pour une raison quelconque, cela m'a inspiré à réécrire cette chanson, et maintenant ça parle de rendre visite à quelqu’un qu’on aime mais qui est en prison.
Ils se souviennent aussi en avoir offert une aux Bananarama. « C’était sûr qu’elles allaient jouer les difficiles, non? » suggère Chris. Tennant se souvient : "Elles nous ont demandé à plusieurs reprises d'écrire une chanson. Et Sarah (Dallin] a dit: « Vous venez d’en prendre une qui dormait dans vos tiroirs, n'est-ce pas, et vous nous l'avez donné ? » Il sourit. « Elle avait vu juste. Elle est intelligente. »

Pour la plupart des pop stars qui ont réussi à définir une époque , la décennie qui suit celle où elles ont percé a tendance à être la plus impitoyable. Peut-être parce qu'ils étaient suffisamment conscients d'eux-mêmes pour savoir que leur héritage était solide, les années 90 n’ont pas vu Tennant et Lowe trop préoccupés par l'émulation de leurs gloires passées. Plongez dans les albums de cette époque : de Behaviour au dépouillement de Release en 2002, ce dernier étant peut-être semblable à l’album « Here, My Dear » de Marvin Gaye, après son divorce de 1978, et qui reflète la dualité de leur monde. Des chansons telles que This Must Be The Place I Waited Years To Leave, ou The Survivors sont toutes issues d’un vrai chagrin, cette dernière chanson étant un mémorial particulier à sa collègue de Smash Hits, Kimberley Leston: "Elle s'est suicidée", dit-il, "et ses funérailles ont été le point de départ de la chanson. Mais, bien sûr, cela parle de survivre au sida, et toutes ces funérailles - il y en a eu tellement à cette époque."
Ensuite, pour citer la chanson titre de l’album Bilingual de 1996, il semblait plus important que jamais de s'emparer de sa vie : *Sortir et continuer à faire comme d'habitude." Londres dans les années 90 était le bon endroit pour cela.
Sur le nouvel album du duo, le morceau le plus magistral est peut-être A New Bohemia, un requiem à la renaissance culturelle qui a soufflé sur la capitale au cours de cette décennie. Tennant explique que la chanson est "basée sur une conversation que nous avons souvent : (a) nous ne sortons plus assez souvent et (b)...
Lowe : ".....si nous le faisions, où irions-nous ?"
Tennant : "A l’époque, c'était au Groucho Club, quatre soirs par semaine. C'était les années 90. Nous avions l'habitude de croiser Damien Hirst tout le temps, et c'est ainsi que nous avons fait connaissance avec Sam Taylor-Wood. Robbie Williams pouvait être là. Sarah Lucas était peut-être en bas, et Vic Reeves. Tracey Emin...
Lowe : *Et l'absinthe faisait son retour, donc oui, c’était assez bohème. »
Et vous pensiez que cela durerait éternellement ?
"Non, non", répond Tennant avec insistance. Les Pet Shop Boys ne pensent jamais que tout dure éternellement, mais c'était amusant tant que ça a duré.
Maintenant, il y a probablement une scène similaire qui se passe ailleurs. Et nous ne savons pas où elle se trouve »

Il est impossible de parler du mouvement qui deviendrait la Cool Britannia sans discuter de Britpop. Les Pet Shop Boys étaient enthousiastes à l'idée d'interagir avec leurs plus éminentes figures. Leur remix de « Girls & Boys » des Blur a donné le coup d'envoi à une tendance continue pour les remixes de Pet Shop Boys - de « Hallo Spaceboy » avec David Bowie, à « Sorry » avec Madonna, au dernier «  Cosmic Fringes » avec Paul Weller - cela a effectivement brouillé la frontière entre le remix et la redéfinition d’un morceau. « Nous avons aimé la chanson de Blur ", dit Tennant. "Et notre remix a fini par être la version officielle dans toute l'Europe! Blur a fait une tournée promotionnelle en Europe en y interprétant notre remix."
Ils étaient aussi de grands fans d'Oasis, si bien que quelques-unes de leurs chansons - en 1996, la face B « The Truck Driver And His Mate » et « I Get Along »  en 2002 sur Release - sont des hommages à Oasis. Qu'est-ce qu'ils ont aimé dans Oasis ?
"Je pensais que les chansons étaient bonnes", dit Lowe. "Mais ce que j'ai vraiment aimé d'eux, c'est qu'ils ont apprécié leur célébrité. C'est quelque chose que nous n'avons jamais pu faire. Ce n'est tout simplement pas dans notre nature."
Tennant se souvient d'avoir vu Oasis à Earl’s Court en 1995 et d'avoir été approché dans les coulisses par Liam Gallagher. Apparemment, il s'est tourné vers le leader du PSB et a dit. "Eh, tu es un peu comme moi : tu te tiens juste là et tu ne fais rien. « C’était évidemment un compliment » dit Tennant.
Lowe s’amuse à l'idée : "Je l'ai pris comme un compliment. Nous ne faisons vraiment rien, n'est-ce pas ? »

La discussion débouche à présent sur le travail avec des personnes extérieures. Les collaborations ont été une caractéristique constante dans la carrière de Pet Shop Boys : de la comédie musicale Closer To Heaven avec Jonathan Harvey, à la nouvelle bande originale du film muet Battleship Poemkin de Sergei Eisenstein de 1925 orchestré par Torsten Rasch. Pour leur album de 2009, Yes, ils ont également rencontré le faiseur de tubes de Girls Aloud, Xenomania. L’album Yes reste un point culminant professionnel pour les deux parties. "Brian Higgins (principal producteur et auteur de Xenomania) est complètement unique, c’était comme travailler avec Bobby O d'une certaine manière", dit Tennant.
"Sa méthode de travail nous était tout simplement étrangère", s’enthousiasme Lowe, « C'était fascinant. Il y avait des équipes parsemées partout dans la maison en petites salles d'écriture. »
Tennant : "Les filles des Girls Aloud trainaient là »
Lowe : "À un moment donné, nous étions tous convoqués dans le salon. Et on devait tous jouer les morceaux qu'on avait écrits, et on était noté sur cinq.
Tennant : "Nous inclus. Pas de traitement spécial."
Oui, ça marquait un changement dans la façon dont les Pet Shop Boys étaient perçus au-delà de la génération X, qui a vu d'abord leur omniprésence. Cette même année (2009), ils ont été invités aux Brit Awards pour un medley de leurs plus grands hits, où sur What Have I Done To deserve This, Lady Gaga a pris le rôle de Dusty Springfield. Trois ans plus tard, lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres, le public les a vu faire du vélo autour du stade olympique à bord de chars. George Michael, qui était resté ami avec les Pet Shop Boys depuis que Tennant l’avait interviewé période Wham! pour Smash Hits, était également présent à la cérémonie.
"Il y avait une sorte de panique pendant la répétition », se souvient Tennant, "parce que toutes les personnes qui y travaillaient étaient des bénévoles. Il y avait beaucoup de selfies avec les One Direction. Et donc, nous sommes retournés dans nos vestiaires pour une demi-heure tranquille avant de nous préparer au direct. La personne dans le vestiaire à côté jouait de la musique très fort sur un poste stéréo. et j'ai dit à notre manager : « Pouvez-vous aller leur dire de baisser cela, ou de préférence l'éteindre ? » Il a dit : "C'est George Michael, et j'ai dit. Eh bien, vous pouvez toujours lui dire de l’éteindre ! », la porte s’est ouverte, George Michael entre et dit : « M'avez-vous demandé de baisser la musique ? »
« Oui, bordel ! ai-je répondu. Et il a dit. « Allez viens me faire un câlin » - c’était adorable - puis il est retourné dans sa loge et a mis West End Girls à fond. » C’était la dernière fois qu'ils se sont rencontrés.
« Il m'a rappelé un peu moi, un peu geek", dit Tennant. "Il est venu une fois vers moi au Wag Club quand « Opportunities » est sorti. Il a dit : "Je pense qu’il aurait fallu répéter le pont musical deux fois. J'ai tout de suite pensé qu'il avait raison."

Peu de contemporains des Pet Shop Boys ont gardé le cap. Et parmi les survivants, peu sont considérés « Trésor national » comme ils le sont.
Tennant n'est pas si sûr. « J'ai parfois l'impression que nous avons été un peu occultés. Les gens écrivent souvent de grandes choses à notre sujet, mais je pense parfois que l'affection du public pour nous a fait un peu défaut, et c'est peut-être de notre faute. Nous n'avons jamais rendu la chose facile d'aimer les Pet Shop Boys."
« Hah ! » s’exclame Lowe. "Nous ne sommes tout simplement pas très sympathiques ! *

Encore une fois, si on regarde le paysage culturel de cette décennie, ils ne sont jamais très loin. Sophie Ellis-Bextor a peut-être fourni la chanson feel-good de Saltburn mais c'est l'électro sombre de Rent dans le scène du karaoké de ce film qui l'a ancré à un moment dans le temps. Quelques années plus tôt, lorsque Russell T. Davies en est venu à donner un nom à sa mini-série qui se déroule à Londres lors de crise du sida, il l'a appelée It's A Sin. Le dernier single de Sleaford Mods était une reprise fidèle de West End Girls, tandis que le rappeur masqué MC Casisdead a collaboré avec Tennant sur une chanson qui figurait sur son album primé aux Brit Award « Famous Last Words » - ce qui a semblé amuser modérément Chris Lowe. L'affection généralisée dont ils bénéficient - au-delà des genres, des générations et de l’orientation sexuelle - a été évidente pour tous ceux qui ont vu, que ce soit à la télévision ou en personne, leur passage en 2022 sur la scène du fameux festival anglais de Glastonbury. Always On My Mind, Being Boring et Go West ont été accueillis avec un tel enthousiasme et une euphorie sans précédent.
Cependant, pendant 22 minutes angoissantes, rien de tout cela ne fut évident pour Lowe. L'écran géant sur lequel les graphiques devaient être projetés n'a pas réussi à s'élever, laissant Tennant seul devant 70 000 fans, incapable de communiquer avec le reste de ses musiciens.
À côté du chanteur, il y avait un clavier sans son propriétaire qui, à son insu, était coincé derrière, pendant l'ouverture du décor avec Suburbia.
"J'ai réalisé", dit Lowe, "que je n'allais pas arriver à mon clavier à temps pour commencer à jouer, alors j'ai grimpé les marches pour revenir à mon deuxième clavier à l'arrière. En fait, je suis tombé à un moment donné parce que j'avais ce masque stupide. Donc, je ne pouvais rien voir, c’était complètement noir et je rampais littéralement sur mes mains et mes genoux. Et en trend sur Twitter : #WheresChris !"

L’interviewer de Record Collector leur dit qu'ils sont peut-être dans une nouvelle phase impériale? Comme toujours, l'histoire a la réponse. Tennant cite l'exemple de Napoléon qui, alors qu'il était fait prisonnier à Sainte-Hélène, façonnait son propre mythe - qui a duré à tel point que, plusieurs années plus tard, son neveu est devenu Napoléon III. Maintenant, à ce niveau de leur carrière, les Pet Shop Boys sont dans leur phase Napoléon III.
« Peut-être pourrons-nous faire en sorte que nos neveux fassent notre prochain set de Glastonbury", réfléchit le chanteur.
« En plus de demander à l’Intelligence Artificielle de faire nos interviews, évidemment", ajoute le claviériste.
"Au fait, qu’avons-nous dit d'autre?  dit Tennant en pointant du doigt le téléphone de Lowe sur la table de la salle de conférence. Lowe prend son appareil et fait défiler le reste de l'interview I.A. avec les Pet Shop Boys.
"Apparemment, "Nous évoluons constamment en tant qu'artistes, et nous sommes ravis de voir où ce voyage nous mènera ensuite."
"C'est assez juste", acquiesce Tennant. « Mais dirions-nous littéralement cela ? »
« Non », dit Lowe. "Mais nos neveux pourraient le faire."

Nonetheless, sortie le 26 avril 2024 ****


Merci ! Je vais prendre grand plaisir à lire tout ça ce week-end en attendant d'avoir ma version papier 🥰

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 17:34

Fantaroux a écrit:
Un grand merci pour la traduction. Brandounet aurait quand même pu leur répondre  Nonetheless - Page 2 1f605

Oui Very Happy en plus la chanson a l’air sympa! dans le docu on l’entend à 15min45 jusqu’à 16.44, juste avant « New London Boy »

J’adore aussi le passage orchestral entre 28.43 et 29.07, qui fait très lounge/easy listening… d’après les infos qu’on a pu en lire, serait-ce « The Secret of Happiness » ?

Pareil, à la fin du docu après la version live de « Domino Dancing », on entend à nouveau des cordes (de 1h24.08 à 1h25.05) , est-ce le morceau final de l’album « Love is the Law »? Réponse dans 1 semaine!!
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 20 Avr - 10:22

Merci Giacouille la fripouille Razz I love you
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 20 Avr - 12:54

Bisouilles mon Farf albino

C’est un peu hors-sujet dans ce topic (même si on y retrouve Neil!) mais j’ai retrouvé l’article dont parle Neil dans Record Collector, quand il a interviewé Madonna à ses débuts ! C’est super intéressant à lire! Je vous ai fait la traduction également !


En novembre 1983, plus de deux ans avant que les Pet Shop Boys ne deviennent célèbres, un journaliste de Smash Hits appelé Neil Tennant a interviewé Madonna.

Les coulisses de la façon dont l'interview a eu lieu sont les suivantes : Neil était à New York, aidant à mettre en place une version américaine de Smash Hits appelée Star Hits. Un jour - le groupe A Flock Of Seagulls n'étant pas disponible - Neil a décidé d'interviewer une nouvelle chanteuse appelée Madonna. À cette époque, elle n'était pas particulièrement célèbre non plus, elle avait sorti quelques singles, mais jusqu'à présent, seule sa chanson "Holiday" avait été un grand succès. Quoiqu’il en soit, Neil a estimé qu'elle valait bien un article dans le nouveau magazine.

Maintenant, bien sûr, ils sont tous les deux fans l'un de l'autre (l'autre jour, Neil est même venu discuter avec elle lors de sa fête d'anniversaire), mais au moment de l'interview, Neil ne la connaissait pas du tout.

Il est parti la rencontrer dans un café de New York, avec un magnétophone à la main, puis a passé l'heure suivante à boire des cappuccinos et écouter cette jeune femme pleine d’enthousiasme qui s'est avérée devenir la mégastar la plus célèbre de la planète. « J'ai à peine dit un mot », se souvient Neil qui n'a pas pu l'empêcher de parler... »

Neil Tennant : D'où venez-vous ?

Madonna : Je viens d'une grande famille italienne. J'ai huit frères et sœurs. Je suis née à Detroit, puis j'ai déménagé à Pontiac, et ensuite dans une autre ville juste au nord de Detroit. Ce sont toutes des villes d'usines automobiles, donc toutes les familles travaillaient dans ces usines. Je suis allée dans trois écoles catholiques différentes, on portait des uniformes et des religieuses vous frappaient par-dessus la tête avec des agrafeuses, elles étaient très strictes.

Pour mes supérieures, j'avais l'air d'une fille très bien. Je signalais les personnes qui ne se comportaient pas bien. Et j'avais l'habitude de torturer les gens, mais à la fin, cela m'est revenu dans la figure.

Neil : Vous aviez l'habitude de torturer les gens ?

Madonna : Il suffisait d'inventer quelque chose qu'ils n’avaient pas vraiment fait. Mais ma mère est morte quand j'étais très jeune, alors les religieuses m'ont pardonné beaucoup de choses parce qu'elles ont pensé : "eh bien, elle n'a pas de mère et son père n'est jamais là" et je le savais, alors j’en ai profité autant que je pouvais! Dès le début, j'étais une mauvaise fille.

Neil : Étiez-vous musicale?

Madonna : J'ai eu une éducation très musicale. J'ai étudié le piano pendant un an, mais j'ai arrêté. En fait, mon professeur m'a fait arrêter parce que je n’allais jamais aux cours. J'avais l'habitude de me cacher ou d’avancer l’horloge du cours. Quand j'étais censée m'entraîner pendant une heure, ma mère quittait la pièce et je tournais la minuterie pour qu'il ne reste que 15 minutes. J'ai convaincu mon père de me laisser prendre des cours de danse à la place. Tout le monde apprenait la musique, mais j'ai pris des cours de danse - le ballet et puis, plus tard, le jazz et les claquettes et toutes ces conneries.

Neil : Quel genre de musique écoutiez-vous ?

Madonna : Les tout premiers disques que j'avais l'habitude d'écouter étaient des disques de twist (tous les tubes de 1960 ). Ma mère et mon père avaient beaucoup de disques de twist, j'ai me tortillais sur les disques de Chubby Checker - vous savez, vous alliez sous un balai - et ma mère et mon père avaient l'habitude de se tordre tout le temps, croyez-le ou non. Et j'ai écouté Johnny Mathis, Harry Belafonte, Sam Cooke et tout ça. J'écoutais plus de musique pop quand j'étais plus âgée.

Neil : Des choses comme les Beatles ?

Madonna : Pas vraiment les Beatles. J'ai préférais des morceaux comme "The Letter" de The Box Tops et "Sugar Sugar" de The Archies - j'adore ce disque - et "Incense And Peppermints" (par le groupe pop "psychédélique" et bizarre Strawberry Alarm Clock) et "Quinn The Eskimo" (le vieux Bob Dylon appelé "The Mighty Quinn"). Tous mes oncles, qui étaient très jeunes, et mes frères avaient l'habitude d'acheter ces disques. Et puis il y avait les disques de la Motown. Je vivais dans un véritable quartier de blacks. Nous étions l'une des seules familles blanches vivant dans le quartier en fait et toutes mes copines aimaient la Motown et des trucs de blacks. Et elles dansaient toutes dans le jardin de leur cour arrière sur tous ces 45tours

Neil : Quand as-tu commencé à chanter ?

Madonna : Quand j'étais à l'école et à l'église, je chantais dans des chorales, et les cours de comédie musicale au lycée - vous savez, My Fair Lady et The Sound Of Music - et puis je suis venue à New York. Et au début, j'avais l'intention d'être danseuse professionnelle. J'avais 17 ans à l'époque.

Je ne connaissais personne quand je suis venue ici à New York. Je ne savais pas ce que j'allais faire quand j'y suis arrivée. Mais je savais que je devais le faire.

Neil : Qu'est-ce qui vous a fait réaliser que vous étiez assez bonne pour être une chanteuse/danseuse professionnelle?

Madonna : Eh bien, j'ai toujours su que j'étais assez bonne parce que j'ai toujours eu les rôles principaux dans tout ce que je faisais au lycée, alors j'ai pensé que je pourrais aussi bien aller essayer dans la grande ville, et c'est ce que j'ai fait. J'ai toujours eu l'idée que je voulais être interprète et je n'étais pas sûre de vouloir danser ou chanter ou être actrice ou quoi. J'ai juste commencé à me concentrer sur la danse parce que j'étais beaucoup plus disciplinée. Je n'ai jamais vraiment étudié le chant - cela m'est venu naturellement ; la danse m'a donné un but. J'ai dû vraiment travailler. Mais ensuite, quand je suis arrivée à New York, j'ai dansé dans une compagnie pendant un certain temps ; ce n'était tout simplement pas assez satisfaisant. J'aime les compagnies de danse moderne, mais il y a si peu de bonnes compagnies et tant de danseurs sont en compétition les uns avec les autres et vous vous cassez le cul pour rien. J'allais dans les cours de comédie musicale leur dire que je pouvais danser et chanter parce que je voulais utiliser ma voix.

Cela a augmenté mon intérêt pour la musique et l'apprentissage de la musique. Je joue de la guitare et du clavier. Le premier instrument que j'ai appris, en fait, était la batterie. J'étais batteuse dans un groupe qui s’appelle The Breakfast Club. C'étaient ces deux gars qui s'appellent Eddie et Danny Gilroy, et c'étaient ces frères fous qui vivaient dans une synagogue du Queens (une région de New York). Ils ont pris toute la place et avaient tout un studio de musique avec tous les instruments et Danny était mon petit ami. Il y a travaillé tous les jours, j'y ai vécu pendant un an, j'ai appris toute seule et ils m'ont aidé aussi à jouer des instruments. Je suis donc passé de la danse à faire ça.

Neil : Y avait-il quelqu'un à qui vous aspiriez ressembler ?

Madonna : Eh bien, quand j'étais plus jeune, j'aimais vraiment les chanteuses comme Lulu et ce genre de voix innocentes et angéliques, Marianne Faithfull et aussi Diana Ross et tous les groupes de filles des années 60 comme celles de la Motown. Puis, quand j'ai grandi, mes idoles ont changé parce qu'il n'y avait pas vraiment de chanteuses qui me faisaient rêver. À partir de ce moment-là, je suis passée par une phase « Je veux être comme Michael Jackson ». Je peux faire tout ce qu'il peut faire, en version fille ! Je l'idolâtre toujours au-dessus de tout interprète. Il transcende presque tous les niveaux, il touche tout le monde.

Neil : Est-ce ce que vous voulez faire ?

Madonna : Oui.

Neil : Et qu'est-il arrivé au groupe dans la synagogue ?

Madonna : Finalement, plus je jouais de la musique, plus j'écrivais de chansons. Plus j'écrivais de chansons, plus je voulais être la chanteuse du groupe, et pas seulement être derrière à jouer de la batterie. J'étais une excellente batteuse. J'étais vraiment forte et j'ai eu toute cette formation de danse, donc j'ai eu toute cette énergie. J'avais l'habitude de danser huit heures par jour, puis j'ai arrêté, alors j'avais l'habitude de pratiquer la batterie pendant quatre heures par jour. J'ai rendu tout le monde zinzin ! Ils avaient toujours peur que je vole l'attention parce qu'il y avait deux gars à l'avant et que j'étais la seule fille. J'ai donc pensé : « Je vais être à la tête de mon propre groupe » et c’est ce que j’ai fait. J'étais chanteuse et je jouais de la guitare dans un groupe appelé Emmy - c'était mon surnom dans l'autre groupe. Puis je me suis battue avec mon manager et je n'avais pas de studio de répétition et je n'avais pas de musiciens. J'ai tout perdu. Tout ce que je pouvais faire, c'était rassembler le tout sur une cassette de démos pour obtenir un contrat de disque. J'ai commencé à travailler avec ce type, Steve Bray, que je connaissais de Detroit. C'est un vrai magicien, il joue de tous les instruments, il comprend la théorie musicale. Il m'a aidé à écrire des chansons et à mettre toutes les chansons sur bande. Il savait comment obtenir les clés des studios après minuit parce qu'il était musicien pour beaucoup de gens. Nous nous faufilions et faisions des cassettes de démos. La première bande de démos que j'ai faite était celle avec « Everybody ». Avec ça, j'ai commencé à aller dans les clubs parce que je pensais "Je ne sais rien de l'industrie de la musique".

Neil : Comment gagniez-vous votre vie ?

Madonna : Je vivais dans la rue (rires). C'était l'époque où ça ne me dérangeait pas, portant les mêmes vêtements pendant trois semaines. Steve avait un studio où il répétait avec des groupes et je vivais dans le studio. C'est là que je dormais la nuit. J'ai donc commencé à aller dans les clubs, parce que je savais que les gens traînaient dans les cabines de DJ des clubs. Principalement à la Danceteria. Ce type, Mark Kamins, était DJ et il a commencé à flirter avec moi, me disant qu’on aimait la même musique et que je lui parlais de musique de manière intéressante. Il a demandé à entendre une cassette de ma musique et le lendemain, il l'a jouée avant l'ouverture du club et il a dit "Mon Dieu que c'est bien! Je vais t’obtenir un contrat d'enregistrement". Il m'a emmené voir les maisons de disques et Sire m'a offert le meilleur deal tout de suite. J'ai donc fait un single maxi pour eux, « Everybody », et tout s’est enchaîné après cela.

Neil : Quand avez-vous commencé à utiliser des danseurs ?

Madonna : Quand j'ai commencé à faire de la promo. Tout ce concept était complètement nouveau pour moi parce que j'avais toujours été habituée à jouer dans des groupes et puis, quand le disque a commencé à fonctionner, toutes ces discothèques ont dit "Eh bien, venez faire la promo". Vous venez juste chanter en direct sur la musique et vous êtes payée des milliers de dollars, ce qui n'avait pas de sens parce que je n'ai rien reçu quand je jouais dans les groupes. J'ai donc dit : « C'est génial, mais je devrais en faire quelque chose de plus visuel. » Avec ma formation de danse, je me suis dit : « Pourquoi ne pas faire une chorégraphie ? »

Neil : Quand ont-ils commencé à t'appeler Madonna ?

Madonna : Le jour de ma naissance. C'est mon vrai nom et c'était le nom de ma mère. Elle m'a donné son nom.

Neil : C'est un nom chrétien inhabituel, n'est-ce pas ?

Madonna : C'est très italien. Mais tout le monde me disait quand j'étais en Italie que c'était un sacrilège. C'est comme si les gens disaient « Madonna Mia ! » Et quand ils criaient mon nom, il semblait qu'ils maudissaient à propos de quelque chose. C’était déroutant...

Neil : Comment avez-vous réussi à être gérée par le manager de Michael Jackson (à l'époque) Freddy DeMann ?

Madonna : Je me suis dit « Je dois avoir un manager. » Je me suis dit : « Qui est la personne qui a le plus de succès dans l'industrie de la musique et qui est son manager ? Je le veux! » Je suis allé à L.A. pour le rencontrer et à l'époque, il était le manager de Michael Jackson. Il est venu à New York et a vu un spectacle au Studio 54 (célèbre club disco au début des années 80) que j'ai fait pour Fiorucci et j'étais tellement nerveuse parce que le live de Michael Jackson était si incroyable et je me suis dit "S'il pense que Prince est mauvais - ce qu'il disait- que puis-je faire ?" Heureusement, il a aimé le spectacle!

Neil : Êtes-vous ambitieuse?

Madonna : Qu'en pensez-vous ? (Rires)

Neil : Quelles sont vos ambitions alors ?

Madonna : Continuer à faire de grands disques. Être davantage dans les charts comme j’ai pu l’être avec "Holiday". Me développer en tant qu'artiste, mais aussi m’impliquer dans d'autres choses. J'ai fait une vidéo pour MTV. J'aimerais faire plus de vidéos. J'aimerais aussi écrire pour d'autres et ensuite faire des films.

Je vais faire plus de ballades sur mon prochain disque, je veux ouvrir mes horizons, vous savez, des chansons comme celles de Hall & Oates. J'aime le son de Culture Club. Je déteste utiliser cela comme comparaison, mais ce sera toujours très rythmique et orienté dance, mais... C'est difficile à décrire. Ça va être bien, vous verrez.

Neil : Vous voulez aussi être actrice ?

Madonna : Eh bien, je suis actrice !

Neil : Vous n'avez encore joué dans aucun film cependant.

Madonna : Non. Mais je le ferai.

Neil : Comment ?

Madonna : Eh bien, j'ai signé un contrat avec William Morris pour la musique et le cinéma et je connais beaucoup de directeurs de casting. J'ai déjà fait plusieurs petits films. Ça va arriver. J’ai un petit rôle dans une production de John Peters. C'est un film qui s'appelle Vision Quest. Phil Ramone fait la bande originale, c’est lui qui a fait Flashdance, et je vais faire deux des chansons pour la bande originale. Et dans le film, il y a un club et j’y serai l’artiste qui y chante. Vous voyez, j’ai un pied dedans!

Neil : Ça vous fait quoi de réaliser tout le chemin parcouru depuis la rue jusqu’à maintenant ?

Madonna : J'ai travaillé pour tout ce que j'ai eu et j'ai travaillé longtemps et dur avant d'y arriver, alors quand c’est arrivé, j'ai pensé "Je le mérite". Je pense que vous obtenez ce que vous méritez. J'ai toujours su que cela arriverait.

Neil : Est-ce que vous retournez de temps en temps à Detroit ?

Madonna : Non. Je ne suis pas rentrée à la maison depuis deux ans, mais j’y serai pour Thanksgiving. Je récupèrerai enfin les cadeaux de Noël que j'y ai laissé il y a deux ans. La dernière fois que je suis rentrée à la maison, j'étais comme affamée et ils m’ont dit « Tu es dégoûtante ! » Alors que maintenant, ils entendent mon disque à la radio et voient ma vidéo sur MTV, j’ai beaucoup de papiers dans toute presse et mon père est enfin convaincu qu'aller à l'Université du Michigan n'était pas la seule alternative pour moi.

Neil : Que font vos frères et sœurs ?

Madonna : Ils m’envient ! (Rires)

Neil : Connaissez-vous toujours toute la scène hip-hop de New York ?

Madonna : J'avais l'habitude de traîner avec eux dans les clubs avant même d'avoir un contrat de disque. Il y a peu de culture là-bas alors ces gosses essayent de s’en sortir, ceux qui font des graffitis et les danseurs de breakdance. Mais je pense avoir une meilleure vision qu’eux de ce que je veux faire. Ils veulent juste prouver qu'ils peuvent faire quelque chose de grand dans le Bronx (une autre région de New York), je ne pense pas qu'ils aient d'autres aspirations alors que je prévois de faire en sorte que cela dure beaucoup plus longtemps

Neil : Qu'espérez-vous faire dans 20 ans ?

Madonna : Compter mon argent ! (Rires) Non, j'espère que je serai heureuse et que j’aurai grandi en tant qu'artiste.

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 20 Avr - 14:20

Merci Giac Very Happy
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 20 Avr - 14:42

giac the lad a écrit:
Super nouvelle interview fleuve avec plein de super anecdotes !

Nonetheless - Page 2 Img_5212

Je poste le magazine complet dans la section VIP
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 20 Avr - 15:16

https://x96.com/news/todd-nukeem-interviews-pet-shop-boys/

Super nouvelle interview (la promo est à plein régime, on est gâtés!) , j’ai relevé 2 trucs:
- « A New Bohemia » : la démo que Chris a envoyé à Neil pendant le confinement s’appelait « Avant-Garde » et Neil a toujours trouvé que ça sonnait « français »!
- Un Disco 5 est dans les tuyaux !

plumesdanges aime ce message

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptySam 20 Avr - 23:02

« J'ai parfois l'impression que nous avons été un peu occultés. Les gens écrivent souvent de grandes choses à notre sujet, mais je pense parfois que l'affection du public pour nous a fait un peu défaut, et c'est peut-être de notre faute. Nous n'avons jamais rendu la chose facile d'aimer les Pet Shop Boys."
« Hah ! » s’exclame Lowe. "Nous ne sommes tout simplement pas très sympathiques ! *



Ils s'en rendent compte c'est bien 😆

Sinon, plutôt sympa cette interview

Encore merci Giac pour la traduction

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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyDim 21 Avr - 14:25

Encore une interview à se mettre sous la dent, cette fois pour l’hebdo espagnol XL et qui est leur entretien le plus politique depuis cette promo!

Avec une jolie nouvelle photo!

Nonetheless - Page 2 Img_5314

Qui n’a pas déjà dansé sur 'ALWAYS ON MY MIND' ? Neil Tennant et Chris Lowe forment l’un des groupes les plus influents des quarante dernières années. Ils sont sur le point de sortir leur nouvel album et nous sommes allés à leur rencontre à Londres pour parler non seulement de musique mais aussi de sexe, guerre, sida, religion, argent et narcissisme … et ils se mouillent !

Dans quelques jours, Pet Shop Boys lancent leur nouvel album « Nonetheless », terme qui signifie « Néanmoins, Nonobstant ». On y retrouve leur marque de fabrique: des chansons aux paroles profondes sur de la musique dansante, mais cette fois écrites pendant la pandémie.

Cette année marque le quarantième anniversaire de la sortie du premier titre du duo britannique, West End Girls. Au cours de cette période, ils ont vendu plus de 50 millions de disques et partout où ils jouent, c’est « Sold Out ». De plus, Neil - son chanteur au visage le plus reconnaissable - aura 70 ans en juillet. Chris - le claviériste du duo - aura 65 ans à l'automne. C’est le moment idéal pour regarder en arrière et revoir leur biographie. Le couple reçoit l’hebdomadaire XL au siège londonien de Warner Music, entouré de guitares Fender & Gibson, de microphones et de claviers...

XL: Vous n’aimez pas regarder en arrière, n’est-ce pas?
Chris Lowe. Mais il est temps de le faire!
Neil Tennant. Et si vous pensez que c'est approprié, allons-y! (Rires)
XL. 40 ans se sont écoulés depuis West End Girls, votre premier succès.
N.T. 40 ans déjà? Impressionnant! Nous écrivons des chansons parce que c'est ce que nous aimons faire, bien plus que la promotion lorsque l'album est publié.
XI. La promotion, la tournée...
N.T. Les premières années, nous n'allions pas en tournée. Nous avons passé la plupart de notre temps à écrire et à promouvoir chaque album. Nous avons toujours passé beaucoup de temps à écrire.
XL. Ce disque a été créé pendant le confinement?
N.T. Oui et c’est là, là grande différence ! Nous étions dans des endroits séparés, dans des villes distinctes. Mais il a un son très frais!
XL. Et il semble optimiste, malgré tout. Bien qu'avec quelques chansons très profondes.
C.L. Oui par exemple « Loneliness ». La musique est animée, presque euphorique. Mais les paroles vont dans une autre direction, elles parlent de la solitude.
N.T. C'est ce que nous savons faire, nous les Pet Shop Boys, des chansons tristes et gaies à la fois.
XL. « Gesundheit to Europa! » ( Santé à l'Europe!), vous chantez sur une autre chanson !
N.T. Cela fait deux ans et demi que j'apprends l'allemand avec Duolingo. Et il est très clair que c’est impossible à apprendre ! [Rires]. Dans cette chanson, nous observons la musique 'schlager', un genre très joyeux qui a émergé en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, alors que personne ne voulait regarder en arrière.
XL. « Santé pour l'Europe - à appliquer à la lettre —... et en espérant que ça durera
N.T. Que ça dure longtemps oui !
C.L. Je pense que l'Europe est menacée. La Russie est une menace. Et on entend des voix qui s’élèvent en France, aux Pays-Bas, en Allemagne...
N.T. Je pense que nous ne valorisons pas suffisamment l'unité de l'Europe, à un moment où précisément nous devrions la renforcer. Même si je ne pense pas que la Russie soit une menace. Tu penses que oui?
C.L. Bien sûr ! Dans certaines régions d'Europe, c'est le cas.
N.T. Ce qui est inquiétant, c'est que nous finissons par être impliqués dans une guerre plus grande.
XL. La voyez-vous à proximité ?
N.T. Il n'y a aucune raison à cela, aucune.
C.L. C'est fou. Mais si vous avez un détraqué à la tête d'un pays...
XL. Vous avez joué sur la place Rouge de Moscou. Serait-ce possible maintenant?
C.L. Non, malheureusement. Mais nous aimons la Russie.
N.T. Nous y avons joué en 2005. Ça faisait partie du Live 8 (une série de concerts de charité). Et Poutine l'a permis. C'est triste d'y repenser maintenant. Nous avons même commencé quelques tournées à Saint-Pétersbourg. À l'époque, la Russie faisait partie de notre programme de concerts, ce qui est impossible aujourd'hui.
XL. La situation va-t-elle changer ?
N.T. Je ne sais pas comment nous pourrions revenir à la normale, mais la Russie s'éloigne du reste du monde.
C.L. Et elle est en alliance avec d'autres régimes...
N.T. La Corée du Nord, l’Iran et la Chine.
C.L. Eh bien, la Chine demande maintenant à récupérer une partie du territoire russe.
N.T. La frontière entre l'Union soviétique et la Chine est une zone de conflit depuis des décennies.
XL. Vous vous êtes également produits sur la place Tien An Men?
C.L. Tien An Men. Il n'y a jamais eu de massacre là-bas, n'est-ce pas ?
N.T. Rien ne s’y est passé, n'est-ce pas ? C'est ça être dictateur, vous pouvez effacer certaines choses…
XL. Pensez-vous devoir vous prononcer sur certaines causes ?
N.T. Personne ne le fait en ce moment. Pas à travers la musique en tout cas. Il y a eu quelques chansons politiques à succès, mais il y en a peu. Ce à quoi nous les pop stars pouvons servir, c'est à changer les opinions des gens, leurs idées, à travers nos propres vies. Plutôt que de nous impliquer dans la politique, nous créons le climat pour le changement. Comme les films, la mode ou la publicité. Après le mouvement #blacklivesmatter, il y avait beaucoup plus de gens de couleur - comme on dit maintenant - sur la couverture de 'Vogue'.
XL. La culture transforme.
N.T. Avant, je vous parlais de Duolingo. Pendant l’apprentissage, de nombreux couples gays y apparaissaient et on y parle du mari d'un homme. Ça change la mentalité des gens.
XL. Pensez-vous qu'il y a un danger qu’on régresse ?
N.T. Il y a des gens qui veulent retourner en arrière. Nous vivons dans une époque potentiellement réactionnaire, mais je ne pense pas qu'ils y arriveront.
XL. Dans une chanson de l'album, on entre dans l'esprit d'un garde du corps de Trump.
N.T. J'ai lu que la CIA n'était pas très contente de Trump. Souvent, pour écrire, j'imagine ce que pense quelqu'un d'autre. Et j'ai imaginé son garde du corps, qui le détestait sans doute, mais qui se mettrait entre lui et une balle s'il devait le faire. C'est son travail.
XL. Vous avez dit que les travailleurs Britanniques ne sont pas assez de gauche.
N.T. Je pense qu’elle va gagner les prochaines élections. Bien qu'ils aient déjà gouverné et que c'était un désastre. Les prochaines élections seront décidées par la solvabilité ou la confiance ; ce ne sont pas des questions très politiques, mais c'est ce que les gens veulent.

XL. Êtes-vous religieux ?
N.T. J'ai grandi dans un environnement qui l'était, mais je pense que la religion est un problème pour le monde. En tant que gay, son impact est absolument négatif. L'Église en Angleterre, qui est dans un sens assez libérale, a pourtant honte du mariage homosexuel. Le pape fait un pas en avant et deux en arrière. Et la relation entre l'islam et l'homosexualité est très compliquée..
C.L. Une seule religion, ce serait bien, n’est-ce pas?
N.T. Tu crois ? Ce qui me plait le plus, c'est la musique religieuse.
L'artiste que j'ai le plus écouté l'année dernière était Hildegard von Bingen, une religieuse mystique du XIVe siècle.
XL. Sur l'album, vous dédiez une chanson à Noureev, le danseur né en Union soviétique.
N.T. Chris avait une chanson qui ressemblait à du Madonna des débuts. Et j'ai instinctivement écrit le titre 'Dancing Star'. J'avais vu un documentaire sur Noureev, qui est un personnage très intéressant. Il est né dans un train en Sibérie, est devenu une grande star et meurt du sida sur la côte d’Amalfi en Italie. Un si long chemin !
XL. Vous avez vécu les années les plus difficiles du sida.
N.T. Oui et ce fut même le thème d’une série télévisée. Et, d'une manière ou d'une autre, c'est comme si la population hétérosexuelle se rendait compte de ce que tout cela signifiait. C'est la période où nous avons émergé en tant que Pet Shop Boys, et c'est une réalité qui a toujours été très présente.
XL. Vous, Neil, êtes « sorti du placard » en 1994?
N.T. Oui, dans une interview pour un magazine gay. Je pensais qu'il était temps de le faire : j'avais honte de ne pas le dire. En même temps, je pense toujours que se définir par sa sexualité est un peu réducteur. Nous sommes bien plus que cela. Argent, intérêts, opinions... C'est une époque étrange. L'humanité est définie en termes de sexualité, et non par sa personnalité ou ses réalisations. Je n'aime pas non plus ces temps de victimisation.
C.L. Nous pouvons également nous définir comme britanniques ou espagnols. Soit bon, soit mauvais. C'est quelque chose de très binaire.
N.T. Je crois en quelque chose de plus libre que ce système binaire. Vous savez, nous sommes à la recherche d'une nouvelle bohème. On peut aimer les deux sexes.
XL. C’est justement une de vos nouvelles chansons, « A New Bohemia » . En avons-nous besoin?
N.T. C'est toujours une bonne idée.
C.L. J'aimerais en trouver une ! Savez-vous où la trouver?
Elle m'échappe toujours...(rires)
N.T. Il serait bon pour nous de nous détendre un peu, en tout cas.
XL. On pensait souvent que vous étiez tous les deux en couple.
C.L. Ah oui ? Eh bien, un ancien manager le croyait aussi!
N.T. Notre premier manager voulait chasser Chris du groupe. Il pensait qu’il était là juste parce que c'était mon petit ami
[Ils rient].
XL. Vous aimez aller au club Berghain à Berlin, la capitale de l'électronique underground?
N.T. Eh bien, fut un temps, oui. Mais nous n'y sommes plus allés depuis des années. Nous n’y sommes pas retournés depuis la pandémie.
C.L. Ils viennent de déclarer la scène techno de Berlin « Patrimoine culturel de l'humanité ». C'est pathétique ! Qui veut être reconnu par l'ONU ?
XL. Le Berghain est connu parce qu'il ne permet pas l'utilisation de téléphones portables.
C.L. J'adore. Le monde devient fou. L'autre jour, j'ai vu dans la rue des filles qui portaient du maquillage comme si elles avaient les filtres d'une photo Instagram.
XL. Nous vivons une ère très narcissique.
C.L. Avant, c'est ce que faisaient les stars de la pop. Maintenant, tout le monde le fait.
XI.. Dans une vieille interview, Neil, vous avez déclaré: « La musique pop n'est pas une chose très importante, mais elle est là pour vous divertir. Et c'est ça qui est vraiment important ».
N.T. Et je continue de le penser. C'est la chose la plus difficile : divertir les gens. Quand Kylie (Minogue) et ses compositeurs y arrivent avec quelque chose comme « Padam Padam », ils ne peuvent pas s’imaginer la chance qu'ils ont.
XL. Comment savez-vous si vous détenez un hit entre les mains ?
N.T. Parfois, vous ne le savez pas et cela vous surprend. D'autres pensent que ce sera un tube et ce n'est pas le cas. Nous pensions que notre chanson « Domino Dancing » allait être un numéro 1 évident et elle n’a atterri qu’à la 7ème place. Mais aujourd'hui, lors des tournées, tout le monde la chante!
C.L. Eh bien, maintenant, les charts ont beaucoup changé.
Le numéro 1 est loin de nous!
N.T. Mais non, il suffit de trouver les bons charts [rires].

XL. La numérisation de la musique, qu’a-t-elle changé pour vous? le fait qu'elle soit écoutée sur les plateformes?
N.T. En streaming, on écoute beaucoup plus de chansons que d’albums. Mais cela n'a pas tellement changé.
C.L. J'aime beaucoup le streaming.
N.T. Moi aussi. Bien qu'en tant qu'artiste, je n'aime pas qu'on ne nous paie pas très bien. Auparavant, vous pouviez être un groupe de niche, vendre 100.000 CD et gagner un euro sur chaque copie. On gagnait énormément. Aujourd’hui, il faut être Beyoncé pour gagner autant en streaming!
C.L. Il y a beaucoup d'argent qui se perd dans les intermédiaires et qui n'arrive plus à l'artiste.
N.T. Maintenant, l'argent reste aux maison de disques. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, même dans les années quatre-vingt-dix, les artistes et le manager gagnaient plus d'argent.
XL. On dit également que la musique n'est plus âgiste
N.T. Dans les années soixante, The Who chantait 'J'espère mourir avant d'être vieux'. Et la réalité, c’est que 66 ans plus tard, ils sont toujours en tournée!
XL. Et jusqu'à quand vous voyez-vous sur scène?
N.T. Je ne sais pas. Mais nous n’en sommes pas encore là ! Maintenant, nous nous produisons sur des scènes plus grandes, nous vendons les billets plus rapidement que jamais. En juillet, nous avons joué cinq jours au Royal Opera House de Londres et les billets ont été vendus en trois heures.
Impressionnant! Je pense que le moment venu, nous nous éloignerons simplement discrètement.

Daniel Mendez, XL magazine


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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyDim 21 Avr - 16:46

" Je pense que le moment venu, nous nous éloignerons simplement discrètement."

Qu'est-ce que je redoute ce moment.

Merci encore Giac
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MessageSujet: Re: Nonetheless   Nonetheless - Page 2 EmptyDim 21 Avr - 19:00

Merci ma pluminette !

Après l’interview espagnole, en voici une pour un magazine allemand ! Ça n’arrête pas et je n’ai pas eu un dimanche de tout repos (même si ces interviews sont fascinantes car truffées d’infos et de questions que moi-même j’aurais aimé leur poser !)



Nell Tennant et Chris Lowe font de la musique ensemble depuis plus de 42 ans. Avec nous, ils parlent du fait de vieillir dans la pop, leurs matins de gueule de bois et leur faible pour les tubes allemands.

- Neil Tennant, Chris Lowe, on trouve sur votre nouvel album "Nonetheless » une chanson qui s’intitule "The Schlager Hit Parade », un hymne à la musique pop allemande. Comment cela se fait-il?
TENNANT: Nous avons été très souvent en Allemagne depuis 1985, et nous avons un appartement à Berlin. La culture pop allemande nous a toujours fasciné. Nous avons également travaillé en 1989/90 avec Harold Faltermeyer à Munich (pour l’album BEHAVIOUR), qui est aussi un producteur de Schlager, et l’idée nous est toujours restée en tête d’en faire quelque chose. On a vu à la tv allemande que c’était un genre très populaire mais aussi très kitsch. On a eu envie depuis longtemps de faire un album entier de Schlager, ce que personne n’oserait jamais faire, donc l’idée nous plaisait.
LOWE: Et Tracey Emin chanterait avec nous (une artiste britannique, d’origine chypriote et turque, de mauvais goût) !
TENNANT : Tu chanterais aussi, Chris ?
LOWE:  Je ne sais pas chanter. J'ai besoin d'autotune!

- « Go West »  est l’une des meilleures chansons de karaoké, n’est-ce pas?
TENNANT: « Domino Dancing » également et « It’s A Sin » est très appréciée aussi! Dans le film Saltburn, il y a une scène où ils chantent sur « Rent » et ça fonctionne bien!

- Vous vivez toujours à deux dans votre appartement berlinois?
LowE: C'est un très grand appartement! La surface est si grande que parfois, je ne sais même pas s'il y a quelqu’un à la maison. Alors, je cours le long du corridor et je crie : « Neil es-tu là? » (rires)
TENNANT : Il y a même un studio à l'intérieur, c'est pourquoi nous l'avons acheté en fait. On y a écrit pas mal de titres. Ça fait 15 ans que nous l’avons et j’adore y passer l’été.

- Le magasin où vous vous êtes rencontrés en 1981, existe-t-il toujours ?
TENNANT: Non, il a fermé il y a une dizaine d’années maintenant je crois.

- Et il n’y a toujours pas de plaque commémorative sur le mur « Ici se sont rencontrés les PSB »?
TENNANT: Non! Quelqu’un voulait faire quelque chose dans le genre aux Studios Camden où on a écrit pas mal de nos premières chansons mais ça me semblait plus être un truc pour en faire de la pub qu’autre chose.

- Ce n’est pas votre genre
TENNANT: C’est un peu facile. Et embarrassant
LowE: Récemment, j'ai vu une plaque commémorative pour les Bee Gees à Mayfair.
TENNANT : Je l’ai vue aussi ! C’est mieux quand c’est pour les autres. Je ne vois pas une plaque à notre nom avec « C’est ici qu’a été composé West End Girls ou It’s A Sin »
LowE : Peut-être à notre mort.

- Quand votre groupe est devenu célèbre, et que vous vous êtes senti comme un enfant dans un magasin de jouet, vous-êtes vous dit : à présent, nous allons avoir le choix de travailler avec différents partenaires et parmi les plus célèbres, comme Dusty Springfield, Kylie Minogue, David Bowie …?
TENNaNT: Je ne pense pas m’être jamais senti comme « un enfant dans un magasin de jouet »
LOWE: Nous n'aimons pas les jouets!
TENNANT : Nous avons aimé les possibilités qui se sont soudainement offertes à nous. Quand deux garçons du nord de l'Angleterre travaillent soudainement avec Liza Minnelli, c’est irréel. Mais tellement excitant!

- Ceux qui sont dans l'industrie de la musique depuis aussi longtemps que vous sont souvent appelés survivants - beaucoup trop de musiciens sont morts trop tôt de l'abus de drogue ou d'alcool. Avez-vous vécu cette vie de rockstar?
TENNANT: Eh bien, pas vraiment , nous n’avons pas le profil de Rockstar.
LowE: Je pense que cette attitude excessive existait aussi du temps des boys band dans les années 90.
TENNANT: Ce genre d’excès commence à un jeune âge alors que quand nous avons percé,  j'avais déjà 31 ans et Chris 26. Dans un boys band, tu n'as que 17 ans. Robbie a commencé à 16 ans!

- Robbie Williams, à l'époque Take That?
TENNANT: Oui. Mais nous nous sommes bien amusés aussi.
Lowe : Dans les années quatre-vingt, on sortait pratiquement tous les soirs
TENNANT: Mais je n’appellerais pas cela un comportement excessif.
LOWE : Non. On avait juste la gueule de bois
TENNANT: Oui et cela s'est peut-être encore prolongé jusqu'aux années quatre-vingt-dix.
LOWE: Aujourd’hui je ne tiens plus du tout l’alcool. C’est ça la vieillesse.

- Quand vous faisiez la fête et écriviez des chansons en même temps, quand preniez-vous le temps de dormir ?
TENNANT: Nous n’avons jamais été très du matin. Les jours de studio, nous n’y allions pas avant midi.
Lowe : Aujourd'hui, nous commençons à onze heures. En fait, ça n’a pas tant changé que ça.
TENNANT: Dans les années 80, il n’était pas rare que nous finissions une session d’enregistrement vers les 3h du matin. Dans les années 90, on tenait jusqu’à 2h. Aujourd’hui, c’est plutôt à minuit que je rejoins mon lit, comme beaucoup de monde.
J’ai un ami écrivain qui se lève aux aurores à 5h du matin et qui s’en va se baigner en mer tous les matins et il dit qu’à 9h30, il a fait le plus gros du travail de la journée.
LOWE: Mais que fait- il le reste de la journée ?
TENNANT: Il reste au lit jusqu’à 8h du soir ! (Rires)

- Dans un entretien avec The Guardian, vous avez parlé du problème des artistes âgés dans le milieu de la musique. Voyez-vous beaucoup de jeunes dans la foule lors de vos concerts ?
TENNANT : Il y en a! Surtout quand vous jouez dans un festival, je pense que les gens vous acceptent mieux si vous avez plusieurs hits à votre actif, ils se fichent de savoir votre âge.

- Si ça ne pose aucun problème sur scène, qu’en est-il dans les clips? Dans l’une de vos dernières vidéos, « Loneliness », on y voit beaucoup de beaux jeunes hommes, comme dans celle de « Being Boring » d’ailleurs, alors que celle-ci date déjà de près de 34 ans. Est-ce que pop = jeunesse?
LOWE : Eh bien, nous avons fait tout un album sur le fait d'être vieux ...
TENNANT: Elysium…
Lowe : Et une chanson par exemple s’appelait « Invisible »
TENNANT : Mais concernant la vidéo de « Loneliness », elle a été dirigé par un photographe de mode qui nous a été conseillé. Je ne crois pas avoir vu de clips ces 35 dernières années où l’on voit des hommes avoir des relations sexuelles dans les toilettes. Même moi, quand j'ai vu ça, j'ai levé les yeux au ciel. Mais je crois aussi que la musique de ce morceau sonne jeune, elle est pleine d’énergie. Du coup, ça fonctionne mieux avec des jeunes à l’image.

- Puis-je vous lire une citation ? « Je suis un vieil homme. Je peux jouer pour 100 000 personnes sans sourciller. Mais ce soir j’ai presque pleuré » . Savez-vous qui a dit cela?
TENNANT: J’ai oublié mais je l’avais déjà entendu.

- C’est de Sting, que Neil vous-même aviez cité en 1983 dans un article de Smash Hits quand vous y étiez rédacteur en chef, lors de leur concert aux Etats-Unis !
TENNANT: C’est drôle, il n’avait que 31 ans! (Rires)

- Et vous, en tant qu’homme de scène, vous est-il arrivé aussi de ne pas sourciller ou au cours de votre carrière, y a-t-il des moments où vous avez eu la larme à l’oeil?
TENNANT : Presque tous les soirs. Ça a l'air ringard, mais en tant que Pet Shop Boys, on peut aller n’importe où et où que vous voyagez, on vous reconnaît. Sentir la chaleur du public qui vous applaudit, c’est assez émouvant.
LowE: Je pense que les gens le ressentent.
TENNANT: Oui! La longévité des PSB peut être très touchante pour eux.

- Comment parvenez-vous, Neil, à garder votre voix de chanteur juvénile?
TENNaNT: J'ai une voix assez aiguë. Et plus vous chantez, plus la voix se fortifie. J'ai pris des cours de chant récemment et ma prof m'a dit que ma technique était très bonne : je chante à partir de mon diaphragme. Et j'en sais plus sur le chant aujourd'hui que dans les années quatre-vingt.

- Lennon/McCartney, Jagger/Richards, Gahan/Gore ou les frères Gallagher: de nombreux duos célèbres ont souvent vécu des conflits internes, comment avez-vous fait pour laisser votre égo de côté?
TENNANT : Eh bien, nous nous entendons bien! Les Pet Shop Boys, c’est aussi une histoire d’amitié, nous avons vécu tellement de choses ensemble!
Lowe : Nous ne sommes pas non plus en concurrence l’un avec l’autre. Pas du tout.

- Une dernière question que je voulais vous poser: en tant que garçons d’animalerie, êtes-vous proche des animaux, possédez-vous un animal de compagnie ?
TENNANT: Quand j'avais une maison à Durham, j'avais un chien qui s’appelait Kevin mais c’est ma soeur qui a finit par s’en occuper. Depuis que j’ai revendu cette maison, je n’ai plus eu d’animaux.
Lowe: J'aimerais avoir un chien, mais je crois que c’est difficile quand on est artiste. Je voyage trop souvent, mais si jamais je prends ma retraite, j’aimerais prendre un chien que je ramènerais au pub avec moi quand j’irais boire ma bière et après, on rentrerait ensemble à la maison.

Les questions ont été posées par Jörg Thomann pour le journal Frankfurter Allgemeine

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